Un film sur l'art qui n'a pour séduire que son image, et une jeune actrice vraiment surprenante.
Ce n'est pas particulièrement étonnant si La jeune fille à la perle a pris l'affiche sans tambours ni trompettes dans les dernières semaines, pas ici d'effets spéciaux « explosifs », de combats violents et sanguinaires, plutôt une histoire d'amour très complexe entre un peintre (Colin Firth), son tableau et son modèle (Scarlett Johansson).
C'est dans le monde du peintre Johannes Vermeer que s'installe ce triangle amoureux très atypique, et c'est dans une ambiance où la volupté des tableaux de Vermeer est à l'honneur que nous est racontée l'histoire d'une, ou de la plus célèbre de ses toiles, qui baigne dans un mystère inexplicable depuis sa création en 1665.
La réalisation n'est pas particulièrement subtile, encore moins surprenante, mais son efficacité est indéniable parce qu'elle parvient à montrer tout le travail qui a été fait sur la direction-photo, la vraie qualité du film. Les images sont belles, très belles, presque enchanteresses, et c'est là-dessus que le film ce base pour plaire…c'est réussi.
Côté acteurs, même s'ils sont en grande majorité très bons (pensez à Tom Wilkinson), celle qui retient toute l'attention, elle le mérite bien, est Scarlett Johansson (aussi admirée dans Lost in Translation). Cette petite fille de 19 ans dégage une sensualité énorme, difficile à supporter mais dans le bon sens du terme, et arrive à séduire le public (à tout le moins moi) avec des petits gestes discrets donc tout simplement magnifiques.
Sans être original ou explosif, ni dans sa forme, ni dans son scénario, et malgré quelques longueurs La jeune fille à la perle est un film que l'on regarde à son image, modestement, et pour son image, tout simplement sublime, avec un rendu d'époque crédible et une jeune actrice prometteuse qui crève l'écran.
Un film sur l'art qui n'a pour séduire que son image, et une jeune actrice vraiment surprenante.
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