******** The Broken Hearts Gallery est offert dans les cinémas du Québec dès maintenant, en français et en anglais. **********
Elles sont si rares les bonnes comédies romantiques. Celles qui nous font oublier tous nos problèmes et nous font rêver grand. Celles qui nous font croire à l'amour avec un grand A, au coup de foudre, au coup de tête, au coup de coeur. Celles qui prônent la différence, l'irrévérence et l'imperfection. On peut aisément dire que The Broken Hearts Gallery, malgré ses quelques défauts, s'inscrit sur cette courte liste de productions mémorables.
Le film raconte l'histoire de Lucy, une assistante dans une galerie d'art new-yorkaise de 26 ans, qui a pris l'habitude de collectionner des souvenirs provenant de ses anciennes relations amoureuses. Un jour, elle fait la rencontre de Nick, qui est en pleine construction d'un nouvel hôtel. Les deux inconnus décident de s'associer afin de créer la galerie des coeurs brisés : un espace où les gens en peine d'amour peuvent abandonner les choses qu'ils ont gardées de leurs ex et ainsi peut-être, passer à autre chose.
Les deux plus grandes forces de cette sympathique comédie romantique sont sa puissante prémisse (cette formidable galerie des coeurs brisés qu'on aimerait voir se concrétiser dans la vraie vie) et son héroïne inspirante. Geraldine Viswanathan s'avère une protagoniste parfaite. Jolie, mais pas plastique, intelligente sans être vaniteuse, drôle et un peu gaffeuse, elle représente exactement le type de femme dont a besoin ce genre de production pour atteindre sa cible. La chimie qu'elle partage avec Dacre Montgomery contribue aussi à la réussite de l'oeuvre. Par contre, le pauvre Nick paraît plutôt ennuyant à côté de la pétillante et colorée Lucy. Les personnages secondaires, bien que diversifiés (tant au niveau ethnique et psychologique), n'arrivent jamais à rivaliser avec la formidable protagoniste.
Autre petit défaut : sa durée. Pour être optimal, The Broken Hearts Gallery aurait dû durer 20 minutes de moins. Ces quelques scènes superflues alourdissent le long métrage de manière considérable, suffisamment pour y confisquer une partie de son charme. Aussi, si on avait pu éviter certains clichés du genre, certains éléments prévisibles qui nous rappellent la recette suivie par la prometteuse réalisatrice et scénariste Natalie Krinsky, l'expérience aurait été d'autant plus rafraîchissante. À noter, par contre, que ses dialogues percutants et originaux pardonnent en totalité son exécution plus convenue.
Parce que nous avons grandement besoin de films égayants en ces temps de pandémie, The Broken Hearts Gallery arrive à point.