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Justice réparatrice à la québécoise.
On pense un peu au superbe dernier film de Jeanne Herry, « Je verrai toujours vos visages », complètement et injustement boudé aux derniers Césars au profit du tout aussi bon « Anatomie d’une chute ». On y parlait de justice réparatrice en milieu carcéral, un sujet méconnu et touché du doigt ici. « La fonte des glaces » demeure tout de même également un film en milieu carcéral qui est un sous-genre en soi. Mais la comparaison s’arrête ici, ce petit film québécois étant à mille lieux de son magnifique cousin français. Ici pas d’émeute ou de détenu injustement emprisonné non plus mais une œuvre qui navigue – dans tous les sens du terme – entre le suspense, le drame et surtout le film psychologique. On prend place au sein d’une aile spécialisée d’une prison québécoise qui tente par divers moyens, dont la susnommé justice réparatrice, de préparer certains détenus à la réhabilitation et surtout veiller à éviter la récidive. Un sujet pertinent et intéressant auquel se mêle une intrigue mâtinée de thriller sur la mort de la mère du personnage principal incarné par Christine Beaulieu.
L’actrice québécoise est d’ailleurs l’un des atouts, si ce n’est l’atout principal de ce long-métrage quelque peu décevant. En effet, « La fonte des glaces » a bien du mal à captiver une fois ses prémisses installées. Notons également la diction très difficile à comprendre de l’acteur Lothaire Bluteau et un jeu étrange qui n’aident pas à rentrer dans cette proposition originale pour le cinéma québécois. Le film aurait dû être anxiogène et dérangeant mais il ne l’est jamais vraiment. Il ressemble sous bien des aspects à un vulgaire téléfilm de chaîne publique destiné à proposer un débat plateau à la fin de la diffusion. Il manque beaucoup de cinéma dans ce film à la mise en scène illustrative et plate si ce n’est les beaux plans sur la glace qui fond à l’arrivée du printemps. Mais cela ne fait pas un film et il faut dire que c’est Beaulieu, irréprochable et convaincante, qui sauve le film de l’ennui et du dérisoire.
Une fois les bases de ce programme carcéral posé et l’intrigue concernant le décès de la mère installé (un suspense qui tourne d’ailleurs vite court et s’avère trop vite éventé), le script tire à vue et n’a plus grand-chose à proposer. Le spectateur plonge dans une torpeur que même un final inutile hors de la prison ne vient pas chambouler. C’est donc une petite déception que ce long-métrage trop simpliste et aux développements caducs et maladroits avec des personnages secondaires stéréotypés (les autres détenus) voire absolument pas dessinés (le personnel de la prison). Seul Marc Béland dans le rôle du père du personnage principal a droit à une écriture un peu plus peaufinée. « La fonte des glaces » est donc une œuvre pas forcément engageante et qui ne marquera pas un cinéma québécois pourtant plein de vitalité et de surprises.
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La fonte des glaces
Je n'avais aucune attente mais j'ai vraiment aimé ce film. Christine Beaulieu assume son rôle d'une façon remarquable. Félicitation à tous. Film à voir
Sensible et réfléchit
Un scénario solide avec des acteurs qui sont crédibles et engagés pour un film qui se démarque par sa recherche et ses personnages. Christine Beaulieu offre une performance toute en émotion. Offrant même des images familiales de sa propre mère pour encore plus d’effet. À la fois suspense et drame social qui nous confronte à nos valeurs; avec juste le bon dosage…Bravo!