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Fresh meat.
On est clairement sur le terrain de la série B pure et dure. Budget limité, scénario peu étoffé et acteurs habitués aux seconds rôles ou de seconde zone. Mais en prenant « The Colony » comme tel, une série B du samedi soir sans trop d’ambition donc, c’est clairement recommandable et sympathique. Mais avec de plus gros moyens, un script bien plus ambitieux et travaillé ainsi qu’un casting plus prestigieux et pointu, nul doute que l’on aurait pu assister à un excellent film. Ici, il est juste bon, efficace et bien ficelé en tenant compte de ses paramètres de production. On est encore dans un univers post-apocalyptique, contexte qui a le vent en poupe par les temps qui courent. Et cette fois c’est dû aux dérèglements climatiques suivis d’une épidémie de grippe particulièrement virulente.
On pense beaucoup au « Jour d’après » pour l’ambiance et l’univers glacé représenté ici. En effet, ce ne sont pas de fortes chaleurs comme dans notre réalité mais un refroidissement soudain qui a causé la perte de l’humanité et le peu d’humains qu’il reste vit dans des colonies. « The Colony » ne s’embarrasse pas de creuser plus que cela les causes de cette nouvelle ère glaciaire et encore moins de nous expliquer le pourquoi de cette soudaine grippe qui fait penser à ce que l’on vit actuellement plus la psychose qui va avec (pourtant le film date de 2014). C’est dommage et frustrant tant les développements auraient pu être passionnants et sortir le film du tout-venant de ce type de productions. Le long-métrage va plutôt à l’essentiel, ne se préoccupe pas de densifier son histoire et ses personnages plus que de raison, et semble plutôt vouloir satisfaire le spectateur lambda et peu regardant qui n’a pas envie de réfléchir. Une fois assimilé cela, on prend son pied et on ne s’ennuie pas une seconde avec ce survival rythmé et prenant. Dans « The Colony », la menace vient de l’extérieur avec ces cannibales effrayants mais aussi de l’intérieur avec des confits humains basiques et attendus mais qui pimentent le tout. Si les effets spéciaux sont majoritairement honorables, on sent le peu de moyens et certaines incrustations sentent le tournage en plateau. En revanche, le réalisateur a clairement le sens du rythme et veut faire plaisir au public ciblé : c’est violent, il n’y a aucun moment creux et la tension est toujours présente. Si les acteurs font le strict minimum, les péripéties qu’ils rencontrent sont assez stimulantes, originales et bien écrites pour nous tenir en haleine. En gros, si l’ambition, l’envie de surprendre et la réflexion sont aux abonnés absents, cette série B est assez honnête et humble pour que l’on passe une heure et demie à la savourer comme un plaisir coupable.
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