L'état libre de Jones

La pertinence de raconter cette histoire, dans l'état actuel du monde politique américain, n'est pas à démontrer. Mais Gary Ross aurait pu faire l'effort de mieux mettre en évidence son universalité et son intemporalité.

Le beau gosse des comédies romantiques, qui s'est fait acteur sérieux ces dernières années et a été oscarisé pour Dallas Buyers Club, se glisse ici dans un rôle écrit de façon si manichéenne (il ne prend jamais une mauvaise décision et ses mots sont comme parole d'évangile pour ses « disciples ») qu'avec sa barbe, ses cheveux longs, son regard creux, son intensité toujours au maximum, il se fait figure rien de moins que christique.

Malgré un rythme qui peut sembler, de prime abord, bancal, mais qui finit par charmer, L'état libre de Jones possède des accents indéniables d'Esclave pendant 12 ans, tant au niveau de la direction de la photographie que de la direction des acteurs.

La volonté de rendre compte d'une multitude d'aspects d'une quinzaine d'années dans ces périodes très troublées de l'histoire des États-Unis que sont la Guerre et la Reconstruction alourdit inutilement le propos.

Shot entirely in Louisiana, the film benefits from its lush rural locations and the lived-and-died-in look of its sets and costumes.

A curiously forgotten episode in Civil War history gets an educational but emotionally dry telling from writer-director Gary Ross.

It’s not perfect but it’s always watchable and mostly intriguing.

Matthew McConaughey plays a Confederate deserter turned guerrilla saint in a Civil War drama more dogged than exciting.