Depuis la sortie de John Wick (succès inattendu de 2014), on voit pousser à Hollywood toutes sortes de films qui allient humour et scènes d'action ultra-violentes. Malheureusement, aucune de ces productions peu inspirées n'a pu battre le tueur à gages inépuisable de Keanu Reeves. Même l'ex-enfant acteur de Indiana Jones and the Temple of Doom, Ke Huy Quan, doit déclaré forfait. C'est un combat perdu d'avance.
Le long métrage Love Hurts, réalisé par l'ex-cascadeur Jonathan Eusubio, raconte l'histoire de Marvin Gable (joué par Ke Huy Quan), un agent immobilier du Milwaukee, qui reçoit un jour une carte pour la Saint-Valentin qui le ramène à son passé trouble. En effet, Marvin est un ancien tueur à gages qui, un jour, a quitté l'organisation de son frère pour une vie plus normale. Bien qu'il ne veut pas retourner dans la criminalité, son amour pour Rose, une ancienne complice, le force à se battre à nouveau contre d'anciens ennemis.
Les scénaristes nous plongent si rapidement dans l'histoire qu'on en vient vite à se demander si ce film ne serait pas la suite d'un autre navet que nous n'aurions pas vu passer. Mais non, il est juste très mal construit, du début à la fin. En plus de tenter désespérément de glisser des liens (tous abscons) avec la Saint-Valentin, le récit n'est qu'un dédouanage pour présenter une heure de pétage de gueule dans les cinémas. Ces scènes d'action brutes ne sont pas mal réalisées, au contraire, elles sont plutôt efficaces, mais six ou sept bons combats dans les différentes pièces d'une maison modèle ne sont pas suffisants pour conclure à la réussite d'un film.
Il n'y a pas de performance mémorable au sein de cette distribution, qui paraît avoir du mal à comprendre les intentions de l'oeuvre. Le spectateur vit d'ailleurs la même chose! Heureusement, le film ne dure qu'une heure vingt-trois minutes. Le supplice n'est pas donc trop long, mais ce sont tout de même de précieuses minutes que nous ne retrouverons jamais.