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Masculinité toxique épisode 442.
Certainement une conséquence du mouvement Metoo (et son avatar français Balance ton porc!), le cinéma nous offre depuis une demi-douzaine d’années beaucoup de films sur la masculinité toxique, la notion d’emprise (du masculin sur le féminin à 99% du temps) et les pervers narcissiques. Partout, le mâle sous toutes ses formes en prend un coup dans le septième art à tel point que les velléités féministes et le male gazing, comme ils disent outre-Atlantique, sont devenus presque une tendance à la mode, brouillant peut-être parfois le message initial par trop de systématisme. On le voit partout : des plateformes de streaming comme avec le passable « American Girl » sur Netflix au cinéma d’auteur français avec le très bien titré et non moins excellent « L’Origine du mal » mais également notre cousin américain qui n’est pas en reste avec le génial et surprenant « Promising young woman » ou encore la claque « Men », qui fondait ces thèmes dans le cinéma horrifique accouchant d’un chef-d’œuvre.
Valérie Donzelli choisit de prendre le sujet de la manière la plus frontale qui soit avec son nouvel opus, « L’amour et les forêts ». Elle entre pieds joints dans ce qu’est une relation toxique et la décortique en montrant tous ces mécanismes de manière évidente et parfaitement négociée. Du moment où l’homme trouve sa proie, provoquant le coup de foudre et les beaux et bons moments, à l’histoire d’amour qu’on s’imagine parfaite en passant par les premiers signes avant-coureurs qui devraient donner l’alarme mais qu’on se refuse de voir jusqu’à la dégringolade dans l’indicible étau de l’emprise. Si les trois premiers mouvements sont impeccablement représentés et montrent avec beaucoup de réalisme le processus de cette emprise qui pollue petit à petit le quotidien, le tout dernier est un peu trop excessif, irrationnel même. Ou alors, elle a choisi de représenter le pervers narcissique dans son état le plus extrême. Et pas sûr que le film y gagne car les excès ne sont pas forcément les amis de la réussite. En tout cas, on n’y croit moins et le personnage de Melvil Poupaud qui rejoue un peu le même rôle que dans le « Coup de chance » de Woody Allen en deviendrait presque ridicule.
Il n’empêche, « L’amour et les forêts » demeure une œuvre nécessaire et importante dans le sens où ce type de comportement et de relation toxique est parfaitement autopsié durant les trois quarts du film. Les moindres petits détails, petits gestes, petits regards, petites paroles ou petites actions sont bien vues, bien senties. Et on connaît tous quelqu’un dans notre entourage qui a été victime ou bourreau de ce type de rapport. L’originalité du film vient aussi du contexte dans lequel il est amené. Presque dans un décorum de conte (il n’y a qu’à voir la maison vosgienne qui ressemble aux maisons de conte de fées) et un certain appétit du cinéma de Donzelli pour l’onirisme, certes plus retenu ici que dans ses précédents films. Un traitement formel inattendu, voire audacieux, qui sort le film des ornières du téléfilm. Et puis Virginie Efira est encore et toujours irréprochable dans un rôle voisin de celui qu’elle tenait dans « Un amour impossible ». Dommage donc que la fin soit si poussive...
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Pas encore "moi"
Et pas encore "lui" ! "moi" je suis aussi sur nos écrans télé dans nos séries préférées. sans "lui" mon histoire est toujours plate. "moi" comprends pas "lui". qui dit que cé "moi" la cause de "lui", "moi" la maternel . "moi" la toxique maternel de sa p'tite enfance. "lui" qui ne se contrôle pas. "moi" qui a en horreur des bactéries. "lui" qui dit. "cadeau". "moi" la toxique dit "couper". "lui" panique. "lui" dit. attends quand je serai grand. ferai la même chose à "moi". hein ?