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Action
Au moins deux combats légendaires où l'utilisation de l'environnement et des caractéristiques des personnages est originale et très bien chorégraphiée. Il n'y a pas de limites.
J'ai senti moins de comédie et plus de fiction historique. Le film est diplomatiquement problématique. Il y a une repentance du colonialisme, mais toujours sans envisager des réparations. Il y a aussi d'anciens préjugés nationaux qui ne devraient pas être transmis à de nouvelles générations.
Les images et le son sont excellents. Ça vaut la peine de voir au cinéma.
Ne vaut pas le détour
J’ai beaucoup aimé les deux autres Kingsman. Cependant, pas celui-ci. J’ai beaucoup aimé les références à l’histoire et les costumes d’époque. Cependant, beaucoup de longueurs. Bref, à voir seulement si vous ne payez pas. ;)
L'Histoire sans dessus dessoussnes
Ce blockbuster a certainement été l’une des plus grosses victimes de la crise sanitaire, entre les multiples fermetures des salles à travers le monde et plusieurs reports de sortie. Maintes fois repoussé donc, il a également subi le rachat de la Fox par Disney il y a trois ans ce qui n’a pas arrangé les choses. Finalement ce prequel aux deux premiers « Kingsman » aurait dû sortir il y a deux ans et demi! Mais si cela jouera peut-être sur ses recettes, cela n’entache aucunement la qualité du film, tout aussi bon que les autres, et rendant cette saga encore plus cohérente en lui forgeant des bases et des racines bienvenues. Cependant. « Kingsman, services secrets », le premier du nom, reste vraiment le meilleur. Un blockbuster partagé entre action, comédie et espionnage qui se révélait complètement déjanté et fou. Un succès qui avait fait halluciner pas mal de monde avec sa tonalité décalée et irrévérencieuse et ses scènes d’action incroyables qui ont renouvelé le genre comme ont pu le faire des films tels que « Matrix », « John Wick » ou la saga entourant Jason Bourne en leur temps. Le second était tout aussi bon sur ces points mais l’effet de surprise en moins. On pouvait lui reprocher peut-être un manque d’idées nouvelles malgré une mythologie qui n’était pas circonscrite à l’Angleterre mais qui s’ouvrait au monde entier. Et il y avait Julianne Moore qui se régalait en méchante tout aussi cintrée que Samuel L. Jackson dans le premier.
Ici, en choisissant la voie du préquel, Matthew Vaughn évite clairement la répétition et densifie bien plus sa mythologie. En gardant les rennes de sa saga, de l’écriture à la mise en scène, il s’assure une cohérence qu’on ne pourra lui reprocher. Direction donc au tout début du XXème siècle avec une uchronie que ne renierait pas Tarantino. En effet, le script revisite complètement l’Histoire à sa sauce et plus particulièrement celle de la Première Guerre Mondiale en s’affranchissant de toute crédibilité historique. Osé mais méritoire et surtout parfaitement maîtrisé. Entre personnages historiques connus de tous (de la royauté anglaise à Raspoutine en passant par Mata Hari), la création de l’agence Kingsman se fond dans tout un éventail d’événements et de personnages que l’on revisite gaiement mais avec une logique et un sens du détail confondants à tel point qu’on se dit que cela aurait très bien pu se dérouler de cette manière. Les historiens crieront au blasphème, les autres applaudiront ces choix ambitieux parfaitement négociés. Pour un blockbuster, on ne peut donc nier que le scénario est très riche et sort des sentiers battus en nous rappelant à certains de nos cours d’histoire au collège ou au lycée. De ce point de vue, c’est audacieux et très réussi.
Il y a tout de même quelques scories. On notera une bande sonore envahissante, pompeuse et quelque peu datée et bien trop de vilains pour qu’ils aient tous le temps d’exister à l’écran. On pense notamment à Mata Hari et au mystérieux méchant final dont on voit venir l’identité à des kilomètres (on se taira mais c’est prévisible au possible). En revanche, Rhys Ifans en Raspoutine obtiendra tous les suffrages avec cette composition complètement dingue et sous acides de ce célèbre personnage. Enfin, le film dure deux heures et il n’y a véritablement que trois scènes d’action. Un peu léger par rapport aux deux précédents opus... Surtout qu’on va aussi voir cette saga pour ces séquences hallucinantes dans le genre (on se souvient de celle de l’Église dans le premier ou celle de la voiture dans le second). Ici, elles sont toujours aussi bien mises en boîte, Vaughn étant un surdoué pour innover et nous en mettre plein la vue à ce niveau, mais plus courtes et plus rares, le film se dirigeant plus vers le thriller d’espionnage que l’action pure. La séquence de danse chez le tsar bénéficie de l’originalité tandis que celle sur le champ de bataille et les tranchées se démarque par son éclairage et sa logistique. Quant au bouquet final, il est certes explosif mais plus classique. En somme, un film qui narre les origines de ces agents avec beaucoup d’intelligence et d’audace et se situe au même niveau que le second sans pour autant lasser, avec plein d’idées, quelques surprises (une mort vraiment inattendue) et un sacré casting. On ne rechignera pas à voir un quatrième opus (ou troisième sans ce préquel) pour boucler la boucle. Du blockbuster maîtrisé, impressionnant, riche et qualitatif malgré ses quelques défauts.
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