John Wick est débarqué dans nos vies comme l'un de ces fantômes-ninjas dépeints dans Parabellum : furtivement, habilement. Nous ne nous attendions pas à une rencontre aussi mémorable et pourtant cet assassin à la retraite, tapi dans le noir, a pris d'assaut les salles de cinéma et a conquis le coeur des cinéphiles.
Ce troisième chapitre est à la hauteur des opus précédents. Encore une fois, le réalisateur Chad Stahelski effectue un coup de maître en nous livrant des scènes de combats visuellement exceptionnelles. On doit aussi applaudir le travail du directeur photo Dan Laustsen qui collabore à la qualité exemplaire du visuel. John Wick 2 nous avait épatés avec toutes ces lumières et ces surfaces réfléchissantes qui donnaient un aspect surréel à la proposition. Stahelski et Laustsen remettent ça dans la troisième mouture avec des décors tout aussi fabuleux (une altercation violente dans une salle de verre étant le point culminant cette fois-ci) et des chorégraphies originales, parfaitement orchestrées et filmées.
On ne peut vous cacher - et c'est un commentaire qui est valable pour les trois films - qu'on préfèrerait des combats légèrement moins longs. Par contre, ce sont dans ces 4 ou 5 minutes de coups de poings et de coups de balles de trop que John Wick trouve ce côté badass qui fait de cette franchise sa singularité. Au moment où le héros s'arrêterait, épuisé et partiellement vaincu, dans les autres films d'action, John Wick se relève et se bagarre pour encore de longues minutes, ce qui le rend phénoménal et unique.
Le même cas de figure se présente au niveau du scénario. On aimerait avoir une intrigue plus touffue, mais cette sobriété narrative fait de John Wick une oeuvre distincte. Il y a bien peu de rebondissements et les situations sont, somme toute, assez prévisibles, mais le film parvient tout de même à nous garder en haleine pendant 2 h 10, un exploit qu'avant John Wick, nous aurions cru impossible.
Keanu Reeves épate à nouveau dans le rôle principal. Sachant qu'il fait lui-même ses propres cascades, nous ne pouvons qu'être doublement admiratifs. Halle Berry est aussi plutôt convaincante en tueuse intrépide. Avec ses deux chiens malinois à ses côtés, elle nous livre des scènes carabinées qu'on a rarement vues au cinéma.
John Wick: Chapter 3 - Parabellum est le Saint-Graal des amateurs de films d'action. Intense, voire excessive, cette nouvelle proposition nous démontre à nouveau toute l'étendue du concept et nous convainc qu'une quatrième mouture serait même pertinente.
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