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Un très bon film sur un sujet difficile
Un très bon film pas drôle mais aussi pas triste, très informateur sur comment la justice réparatrice doit être faites...à quoi elle sert...aux victimes certainement (afin d'arriver à passer par-dessus leur blocage du choc d'avoir été victime d'un terrible traumatisme) mais aussi les criminels qui souvent ne comprennent pas pourquoi une victime subit un choc post traumatique pour quelques minutes où elles ont été victimes. Le film montre le travail presque titanesque que le personnel doit faire pour créer l'environnement sécuritaire entre victimes et perpétrateurs puissent arriver à trouver ce dont ils ont besoin pour redevenir une version meilleure d'eux-mêmes.
Guérir de l'impardonnable
Asseoir des criminels et des victimes ensembles pour leur permettre de s’exprimer et se comprendre : pas évident ! Mais quel film puissant !
Le processus qui mène à ces rencontres est finement dépeint. Les intervenants n’ont pas droit à l’erreur. Le programme vise à aider autant les victimes que les agresseurs, ce qui n’est pas facile à comprendre pour les victimes. Les risques de cafouillages sont élevés. La force du film repose en grande partie sur cette tension.
Tous les comédiens sont excellents, mention spéciale à Adèle Exarchopoulos qui joue tout en retenu une femme violée à répétition par son frère. Le film parvient à transcender son sujet pour nous offrir une oeuvre dramatique puissante qui ouvre à la fois le coeur et l’esprit.
Les humains sont fascinants...
Excellent film pour connaître les tenants et les aboutissants de la justice réparatrice. Les acteurs jouent avec beaucoup d'aplomb. Très émouvant. À voir.
Thérapie bienveillante.
On comprend le très beau sens du titre.
Touchant. A revoir.
A chaque fois
A chaque fois que Martin l'amateur de critique met quatre etoiles a un navet et deux etoiles et demis a un succes.Ce film est un vrai echec complet.
Cinéma réparateur.
La justice réparative est un concept très peu connu du grand public. Il consiste, par le biais d’un organisme public constitué de travailleurs sociaux et de bénévoles, à organiser des rencontres entre des criminels et des victimes de mêmes types de délits ou crimes. Cela dans le but de réparer psychologiquement les intervenants des deux côtés et de rendre justice par la compréhension mutuelle. Un sujet intéressant et peu commun que la réalisatrice Jeanne Herry prend à bras le corps en nous plongeant dans les coulisses et la réalisation de ce procédé. Et comme avec « Pupille », pour le placement de bébés nés sous x dans des familles d’accueil, elle transcende son sujet et livre un film fort, puissant et émouvant. Elle choisit une approche presque documentaire qui sied parfaitement à un script très documenté et nous captive pendant deux heures. La moitié du film se déroulera dans une salle de prison et nous montrera des échanges entre victimes et auteur de crimes. Loin d’être statique, la mise en scène d’Herry est dynamique et ses images sont belles et mettent parfaitement en valeur les états d’âmes de ces personnages. Mais elle a la bonne idée d’aérer un peu ces séquences, qui constituent l’ossature du film et sa raison d’être, par d’autres expliquant le travail de préparation qu’il y a autour de ces moments et d’une autre histoire de justice réparative entre une victime d’inceste et son violeur, une sœur et un frère. Les deux histoires se mêlent impeccablement l’une à l’autre, se complètent même et sont toutes deux terriblement fortes et émouvantes.
Elle a su s’entourer d’une sacrée ribambelle de comédiens venus de tous horizons, dont certains étaient déjà présents dans son précédent et magnifique film à l’instar d’Élodie Bouchez et de Gilles Lellouche. Mais aussi de sa mère, Miou-Miou, et de nouveaux venus tels que Fred Testot ou Jean-Pierre Darroussin. Et tous, dans une osmose et un don de soi impressionnant, sont au diapason dans l’excellence de leur jeu. Le casting est d’une homogénéité et d’une perfection qui ne pourrait souffrir d’aucune critique. Un César de la meilleure distribution, s’il existait, devrait automatiquement être décerné à « Je verrai toujours vos visages ». Dur de ne ressortir qu’une seule prestation mais, si on le devait, ce serait la décidément surprenante et tout-terrain Adèle Exarchopoulos. En victime d’inceste, elle est encore une fois stupéfiante, alternant fragilité et solidité de caractère avec un aplomb certain.
Herry ne juge jamais ses personnages, son regard est humaniste et plein d’empathie. Sa vision nous permet de nous mettre à la place de tous. Et de comprendre certaines choses. On pourra reprocher peut-être un regard un peu trop idyllique mais le but est de donner de l’espoir et de ne jamais marginaliser personne. « Je verrai toujours vos visages » est presque une œuvre d’utilité publique, éminemment nécessaire. Elle est à la fois douce et solaire mais aussi parfois intense et difficile. Elle met en scène des personnages que la vie a abimé et qui vont tenter de se réparer ensemble, dans le pardon et la compréhension. Voilà un film rempli de justesse, qui ouvre le débat, donne des solutions et procure de l’espoir. Un film sublime et rare qui fait du bien à nos cœurs et nos esprits et une nouvelle éclatante réussite pour sa réalisatrice.
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