Trois mots pour expliquer le succès d'Iron Man, Iron Man 2 et 3 : Robert Downey Jr. Évidemment, ce n'est pas Downey qui a imaginé ce personnage de macho, parfois cynique, parfois superficiel, souvent égocentrique de Tony Stark, mais il lui donne vie d'une si magnifique façon qu'on ne pourrait s'imaginer meilleur acteur pour l'incarner. Il est, bien sûr, aidé par des textes intelligents à l'humour incisif qui savent inculquer à l'histoire un rythme enlevant, mais c'est encore plus que ça, plus que le texte, plus que le personnage lui-même, Downey Jr. possède un charisme désarmant qu'il transmet au héros de ces films pour en faire des oeuvres à part. Bon... suffit le flattage d'égo, celui de Tony est, de toute façon, suffisamment immense, pas besoin d'en ajouter.
L'histoire d'Iron Man 3 se déroule après que Loki ait tenté d'asservir l'humanité - évènement dépeint dans le film The Avengers. Tony Stark est maintenant victime de crises de panique fréquentes et les régule en bricolant sur ses jouets électroniques et mécaniques de plusieurs millions de dollars. Dans Iron Man 3, Tony Stark est plus fragile qu'il ne l'a jamais été auparavant mais conserve la même verve et le même aplomb que jadis. Les vilains de cette nouvelle aventure sont un terroriste et un savant fou (je vous épargne les détails, ne voulant pas vous en révéler trop). Les deux antagonistes sont intéressants, pas les plus « cool » que l'on a pu voir jusqu'à présent, mais certainement des personnages colorés qui ont suffisamment à nous offrir pour nous garder en haleine pendant plus de deux heures. Pour ce qui est des alliés; le jeune garçon qui aide Tony alors que ce dernier tente de déchiffrer une énigme entourant des explosions suspectes est amusant, tout comme le garde du corps très à cheval sur les principes interprété avec emphase par un Jon Favreau inimitable. Pepper Potts est une fois de plus gracieuse et James Rhodes (Don Cheadle), sympathique.
Encore une fois, sans surprise, l'équipe des effets spéciaux a fait un travail hors pair. La séquence finale, qui représentait probablement plusieurs défis techniques, est visuellement incroyable, tout comme la scène dans laquelle la maison de Tony à Malibu explose et s'enfonce dans les eaux de l'océan sous les coups des canons. Mais bon, dans un film comme Iron Man 3, on ne pouvait quand même pas s'imaginer que les effets spéciaux ne seraient pas stupéfiants, c'est donc très peu étonné qu'on prend conscience de la pureté des images et leur complexité. On nous a habitués à tellement d'excellence qu'on n'attend rien de moins pour la suite.
Shane Black ne se démarque pas particulièrement derrière la caméra, respectant à la lettre les instructions pour un film d'action réussi. Le montage fiévreux dans les séquences d'action, les close-ups dans les moments de détresse psychologique, les plans larges en amorce... rien de révolutionnaire qui nous laisserait croire à un prodige du film de super-héros. Mais, la franchise Iron Man a déjà son prodige en son interprète principal, et deux génies, c'est probablement trop demander...