Il faut qu'on parle de Kevin

We Need to Talk About Kevin dérange mais déçoit par une finale qui laisse beaucoup de questions sans réponse.

Tilda Swinton is typically great; Seamus McGarvey's cinematography is dazzling; Radiohead guitarist Jonny Greenwood's score is entrancing; and the plot is packed with drama. So why is We Need to Talk About Kevin so tedious to sit through?

Acting doesn't get much better than the subtly brilliant display put on by Tilda Swinton in We Need to Talk About Kevin.

Un montage d'une finesse remarquable confère une qualité organique à l'ensemble, qui évite du coup toute préciosité. Il en va de même pour la mise en scène, en équilibre constant entre naturalisme et impressionnisme.

Un peu trop esthétisant par moments, n'allant pas toujours au bout de ses thèmes (sur l'incapacité parentale, la dérive des enfants rois, etc.), We Need to Talk About Kevin demeure une oeuvre intrigante et déstabilisante, qui fascine de plus en plus, jusqu'à donner la chair de poule à la toute fin. Lorsque l'émotion déferle dans la dernière ligne droite, rien ne peut l'empêcher. Et c'est tant mieux.

Lynne Ramsay delivers a masterpiece of an art-house horror film in which each moment is rivetingly visceral, notably thanks to striking imagery, jarring sound design and an unnerving score by Radiohead's Jonny Greenwood.

Bien qu'on devine l'issue du drame par une suite d'indices éloquents et en recollant un à un les morceaux du casse-tête, on ne peut s'empêcher d'être captivé et troublé par cette lente descente aux enfers. D'autant plus que le film nous abandonne à nos réflexions sur l'instinct maternel et sur la part de responsabilité des parents dans les actes de leurs enfants.

Au-delà du brillant exercice de style, ce à quoi l'ont réduit à tort quelques critiques cannois rabat-joie, on aura rarement vu exécutée avec autant de maîtrise la formule selon laquelle une image vaut mille mots.

We Need to Talk About Kevin est sans conteste l'un des meilleurs films de l'année avec une force de frappe et une puissance comparable - dans un autre genre, bien sûr - à celle d'Incendies, de Denis Villeneuve.

Sur fond d'images recherchées, le scénario fait revivre en flash-backs la longue descente aux enfers de cette mère désemparée, dépassée par les événements, coincée à triple tour dans la culpabilité et l'incompréhension.