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Imbroglio sentimental à 6!
Après plus d’un siècle de cinéma, il est de plus en plus difficile d’innover, d’étonner et de surprendre son public. Et s’il est un genre encore plus galvaudé où cela paraît de plus en plus impossible d’apporter un tant soit peu d’ingrédients nouveaux, c’est bien celui de la comédie romantique. Le déroulé semble joué d’avance à chaque nouvelle itération du genre et seuls les ses afficionados y trouvent encore leur compte. Mais, parfois, certains films issus de ce giron à priori plus féminin parviennent en totalité ou partiellement à éviter cela et enchanter leur public. Que ce soit par une astuce de scénario ou par un ensemble qui charme plus qu’à l’accoutumée sans que l’on sache vraiment pourquoi. « I want you back » fait partie de ceux-là. Pas que ce soit un must du genre, loin s’en faut, mais cette bluette davantage sentimentale que comique nous fait passer un agréable moment.
A cela on peut y voir plusieurs raisons diverses et variées. D’abord, le script part d’une rupture, ce qui est déjà moins commun et ce point de départ nous convie à un imbroglio presque vaudevillesque qui voit les ex et leurs nouveaux amants se télescoper dans une partition à six du meilleur effet. On voit donc les deux personnages principaux intriguer pour récupérer leurs amoureux respectifs. On se croirait dans « Sexe intentions » (le film est d’ailleurs cité avec humour) mais en mode vraiment gentil et pétri de bonnes intentions. Un postulat plus original que d’habitude et surtout qui évite d’être trop niais et fleur bleue. On peut même dire que, dans ses développements, « I want you back » est plutôt crédible et dans l’air du temps. Du plan à trois en passant par les parents gays, il semblerait que le wokisme ait encore frappé mais c’est bien fait et on n’a pas l’impression d’être piégé dans un communautarisme de mauvais aloi et les valeurs énoncées ne sont pas martelées grossièrement. Idem, l’humour est discret et se retrouve plutôt dans les dialogues sans que ce ne soit jamais lourd. Enfin, le casting fait le reste, le duo principal étant pétri de naturel et de charme.
En effet, Jenny Slate n’est pas à proprement parler la bombe (cachée ou pas) que l’on peut voir dans ce type de films et c’est tant mieux. Simple, elle incarne la madame tout le monde et c’est ce que l’on veut. Pareillement pour Charlie Day (vu dans beaucoup de pitreries du style « Comment tuer son boss? ») qui se fond admirablement bien dans le même registre. A eux deux, ils forment un duo crédible et palpable qui pourrait être nos voisins. Les seconds rôles sont du même acabit pour leurs quatre partenaires mais c’est ce duo bien choisi qui retire tous les suffrages. Alors oui, on sait comment cela va finir mais les chemins pour y arriver sont plaisants et ce petit duo est plus qu’attachant. On pourra aussi reprocher la mise en scène purement illustrative et anecdotique de Jason Orley ainsi qu’un choix musical peu convaincant mais « I want ou back » dure deux heures et elles passent de manière plutôt agréable.
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