Heure limite 3 est un autre de ces troisièmes films qui doivent terminer une trilogie cet été. Dans le même esprit et avec le même objectif : attirer les foules et amasser les dollars. Et le meilleur moyen pour y parvenir? Ne rien changer du tout. Au diable l'inventivité quand on sait ce qui fonctionne.
Près de six ans après le deuxième volet, et des différends contractuels plus tard, les trois rouages importants de la franchise sont réunis : Chris Tucker, Jackie Chan et Brett Ratner à la réalisation misent sur une recette qui a fait ses preuves : un duo comique et quelques cascades. Sauf qu'ici, les quelques bons moments de complicité en Chan et Tucker ne font pas le poids face à la quantité alarmante de clichés que propose sans vergogne le film. Ce qui fait que l'enquête visant à déjouer le complot, qui est tout de même le point central du récit, se déroule sans surprise. Ni inspiré, ni inspirant.
Lee et Carter sont maintenant séparés depuis trois ans. Le premier assure la sécurité d'un dignitaire chinois tandis que l'autre est assigné à la circulation à Los Angeles. Mais après un attentat raté, le deux doivent reformer leur duo du tonerre pour découvrir qui se cache derrière l'attaque, qui met aussi leur vie en danger. Et, s'il le faut, aller à Paris.
Les quelques références à certains classiques du cinéma d'action asiatique que s'amuse à placer Brett Ratner dans son film sont un symptôme du manque flagrant d'inventivité du film, aux prises avec les mêmes préoccupations et les mêmes contraintes que ses prédécesseurs, dans des scènes qui se ressemblent toutes. Les bons moments sont donc dispersés à travers des moments étonnamment burlesques avec Roman Polanski dans le rôle d'un étrange chef de police français, et Max Von Sydow dans ce qui semble être la copie conforme de sa performance dans Rapport Minoritaire. Yvan Attal offre une bonne performance comique dans le rôle d'un chauffeur de taxi (qui parle d'ailleurs en anglais à sa femme française).
Le relation d'amité entre Lee et Carter demeure la qualité principale - la seule? - du film, et ce malgré quelques moments de faiblesse. Le petit numéro musical qu'ils se paient marque un envol soudain de créativité, et leur relation a ses forces, particulièrement lors d'une scène avec une nonne. C'est quand il est irrévérencieux que Chris Tucker est le plus amusant. Mais le manque de charisme de Jackie Chan n'est jamais complètement oublié.
Les scènes d'action sont aussi répétitives que prévu, dans ce qui n'est rien de plus qu'une variation sur un même thème. Elles ne sont d'ailleurs convaincantes qu'à moitié tant un tournage en studio est apparent. Mais la plupart du temps, ce sont les situations prévisibles d'Heure limite 3 qui minent les blagues, qui sont, tout compte fait, pas très innovatrices. Derrière ce déroulement convenu se cache un des plus importants malaises du cinéma américain en général et une devise américaine très populaire : « If it ain't broke, don't fix it. » Si ce n'est pas brisé, pas besoin de réparer.
Les scènes d'action sont aussi répétitives que prévu, dans ce qui n'est rien de plus qu'une variation sur un même thème. Elles ne sont d'ailleurs convaincantes qu'à moitié tant un tournage en studio est apparent. Mais la plupart du temps, ce sont les situations prévisibles d'Heure limite 3 qui minent les blagues, qui sont, tout compte fait, pas très innovatrices. Derrière ce déroulement prévisible se cache un des plus importants malaises du cinéma américain en général et une devise américaine très populaire : « If it ain't broke, don't fix it. » Si ce n'est pas brisé, par besoin de le reparer.