Les super-héros ont la cote, cet été. Après les succès indéniables de Iron Man et de L'incroyable Hulk, c'est au tour de Will Smith de tenter sa chance avec le genre dans Hancock. Mais Hancock n'est pas un super-héros comme les autres. Malgré ses super-pouvoirs, il est alcoolique, grossier et puant et il détruit tout sur son passage. Sa force surhumaine lui évite la plupart des ennuis, dont la prison, mais le public le déteste et le méprise, ce qui ne fait qu'encourager son ressentiment.
À la suite de sa rencontre avec un spécialiste en relations publiques, Ray Embrey, Hancock décide de se livrer à la police et de demeurer en prison jusqu'à ce que le public fasse finalement appel à lui. Mais la femme de Ray, Mary, n'est pas très contente de voir débarquer chez elle ce gros rustre qui a une bien mauvaise influence sur son fils...
On voit bien l'intention derrière Hancock : offrir une cure de rajeunissement aux films de super-héros, qui risquent de devenir redondants avant longtemps - si ce n'est déjà fait. Les moyens pris pour y parvenir sont bien choisis : un anti-héros, cynique et désabusé, lance quelques injures et détruit tout le mobilier. C'est amusant pendant dix minutes, vingt minutes peut-être, mais les limites sont atteintes rapidement. La bonne nouvelle est que le film se permet quelques audaces dont un humour assez inconvenant, presque grossier, qui réserve quelques surprises.
Même un revirement assez inattendu du scénario donne un second - voire un troisième - souffle au film avant de tomber dans la mièvrerie et le romantisme déplacé. L'explication fournie, qu'il est impossible d'expliciter davantage ici sans « gâcher le punch », est bien mince une fois l'effet de surprise passé. D'autant que les effets spéciaux ne sont pas toujours à la hauteur des prétentions du film, qui s'est concentré sur une ou deux séquences - déjà présentées dans la bande-annonce - pour faire bonne impression. Hancock a le même problème que Superman; aucun adversaire n'est en mesure de lui tenir tête. Cela, évidemment, réduit grandement les possibilités scénaristiques et les choix qui sont faits ici ne sont pas beaucoup plus convaincants que la kryptonite.
Si Will Smith fournit l'énergie et a le charisme nécessaire au succès d'Hancock, il est appuyé par l'humour toujours juste de Jason Bateman. Charlize Theron, quant à elle, n'est pas aussi vibrante qu'à l'accoutumée; elle a au moins le mérite d'être plus réaliste que ce à quoi elle est habituée.
Amusant mais pas spécialement inspiré - en tout cas pas jusqu'à la fin -, ce nouveau film de Will Smith lui fait un autre excellent véhicule pour se promouvoir lui-même. Homme à tout faire, on savait déjà qu'il pouvait jouer la comédie et le drame dans la même minute, à n'importe quelle époque, dans tous les climats. Il peut aussi survivre seul à une épidémie mondiale, et on a maintenant la preuve qu'il peut voler, soulever des voitures, arrêter des trains et porter un costume moulant. Pour les fans.
Amusant mais pas spécialement inspiré - en tout cas pas jusqu'à la fin - ce nouveau film de Will Smith lui fait un autre excellent véhicule pour se promouvoir lui-même. Homme à tout faire, il peut jouer la comédie et le drame dans la même minute, à n'importe quelle époque, dans tous les climats. Il peut survivre seul à une épidémie mondiale, et on a maintenant la preuve qu'il peut voler, soulever des voitures, arrêter des trains et porter un costume moulant.