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Il sort d'où ce film?
Mon film surprise duquel je n'attendais absolument rien. Je n'en ai pas entendu parlé nulle part et je ne savais même pas qu'il allait sortir. Quelques pubs commandités sur Facebook d'Amazon Prime Video pour que je me lance à l'écouter.... et surprise, j'ai été agréablement étonné. Film à petit budget, on a le droit à un film plus "intime", bien rythmé et plutôt bien joué. On ressent l'intensité en l'écoutant, on se soucie vraiment du destin des personnages (pour une fois..) et c'est rafraichissant. Le film n'invente rien de nouveau, mais on reste surpris par sa qualité bien apprécié.
Je vous le recommande, vous allez passer un bon deux heures devant ce film.
Destruction mineure.
Quasiment chaque année, le monde du cinéma a le droit à un ou deux films catastrophe venant de différentes cinématographies mais c’est souvent le cinéma américain qui va livrer les plus impressionnants. En l’occurrence, on pense souvent à des films hollywoodiens lorsqu’on évoque ce genre spectaculaire (de « La Tour infernale » à « Volcano »), un genre parfois mêlé à d’autres, comme par exemple le drame et la romance pour l’illustre « Titanic ». Ici, pas de bateau qui coule ou même d’invasion extraterrestre mais le parangon du genre avec l’arrivée d’une comète qui va frapper la Terre. Pour beaucoup, on a déjà vu cela il y a plus de vingt ans avec deux films sortis en même temps, « Armageddon » et « Deep Impact ». Depuis plus rien et dans cette tradition de la possible extinction de l’Humanité par un astéroïde, « Greenland, le dernier refuge » ne fait pas mieux, bien au contraire. Il n’innove pas d’un iota et nous apparaît parfois quelque peu désuet, comme sorti d’une autre époque. Mais le long-métrage remplit assez bien son cahier des charges vu le manque de budget comparé à ses modèles et parvient à divertir agréablement comme un sympathique petit blockbuster du samedi soir.
A la manière de « Deep Impact », le film va se concentrer davantage sur l’humain et l’intimiste que sur les versants de l’action et du spectaculaire. Que ceux qui s’attendent à un déluge d’effets spéciaux à la « San Andreas » ou surtout « 2012 », devenu maître-étalon du genre et référence dans les scènes de destruction massive, rebroussent chemin : ils n’y trouveront pas leur compte. Les effets visuels sont peu nombreux mais cependant soignés et plutôt réussis, prouvant que le peu n’est pas forcément l’ennemi du bien mais peut devenir synonyme d’humilité bienvenue. « Greenland, le dernier refuge » prend bien le temps de présenter ses personnages et les situations dans son introduction. A ce titre, le premier tiers est le plus réussi et fait bien monter la tension. En revanche, il est clair que tout cela est américain au possible dans le traitement des personnages principaux : une famille désunie que la situation va rendre de nouveau unie ou l’avalanche de valeurs héroïques qui leur est accolée ici. Ceci dit, on apprécie beaucoup l’absence de manichéisme dans les personnages secondaires qu’ils vont rencontrer. On a le droit à un catalogue de ce que l’humanité peut être et/ou devenir en cas de crise ou de danger de mort (des pourris aux bienveillants en passant par des comportements plus nuancés). De la même manière, le contexte présenté est plutôt crédible et potentiellement réalisable, il ne verse jamais dans la surenchère ou le n’importe quoi.
Cependant, « Greenland, le dernier refuge » pêche par ses nombreuses invraisemblances dans certaines situations humaines ou logistiques ainsi que quelques facilités de scénario qui passent mal (comme le malentendu lors de l’embarquement dans les avions). Mais on est dans cette tradition du film catastrophe américain pur et dur où ce genre d’incongruités de script ne gênent pas les amateurs du genre. Enfin, sur les deux heures que durent le film, il faut avouer que la partie du milieu (celle où la famille est séparée) est aussi bien la plus faible que la moins prenante. Un quart d’heure de moins n’aurait pas fait de mal et aurait éviter justement ces moments peu crédibles ou trop gros. La dernière partie rattrape le morceau avec de belles images du ciel en feu et un compte à rebours sobre et moins attendu que prévu. Les acteurs ne se donnent pas non plus à 100% mais ce film catastrophe, le cul entre blockbuster estival et série B de luxe, fait le travail si on n’est pas trop regardant. Mais il n’apportera strictement rien de nouveau au genre.
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