* D'abord, vraiment désolé pour le pitoyable jeu de mots du titre, je n'ai pas pu résister...
Godzilla X Kong: The New Empire est d'une frénétique absurdité du début à la fin. Le réalisateur Adam Wingard s'efforce manifestement de compenser la carence de substance du scénario par un visuel spectaculaire et une quantité inépuisable d'action, mais ses efforts ne permettent pas de tout excuser. Oui, ce nouveau film de la franchise Monsterverse offre un divertissement musclé que toute la famille peut apprécier, mais le manque de cohérence et la complexité de la mythologie agacent, inévitablement.
Dans ce nouvel opus, Kong est à la recherche de ses origines. Après qu'une brèche se soit formée dans la Terre Creuse, le puissant gorille découvre une vaste tribu formée de primates, comme lui. Le chef de ce clan, Skar King, a l'intention d'envahir le monde de la surface et d'asservir les humains. Aidé par Godzilla, Kong devra tenter de combattre ce roi despotique, qui contrôle le Titan Shimo.
Il y a bien quelques humains dans l'histoire - la doctoresse Ilene Andrews (Rebecca Hall), le super vétérinaire Trapper (Dan Stevens), le podcasteur volubile Bernie Hayes (Brian Tyree Henry) et la jeune télépathe Jia (Kaylee Hottle) - mais ils sont si peu importants au sein de ce récit en comparaison aux monstres numériques qu'on a peine à juger de leurs performances. Ne cherchez pas de l'humour intelligent, de l'émotion ou une morale bienveillante, tout ça est écarté du revers de la main pour laisser toute la place à de creuses séquences tape-à-l'oeil. Par contre, impossible de rechigner sur la qualité des effets spéciaux. Si on se casse parfois la tête à comprendre les dimensions et les perspectives des personnages dans l'espace, on reste fasciné par le résultat.
Ce nouveau chapitre semble avoir emprunté des codes à d'autres univers pour peaufiner son histoire. On ne peut que penser à Bumblebee lorsqu'un bras robotique jaune est apposé sur Kong afin de panser ses engelures et améliorer ses capacités physiques. D'ailleurs, ces transformations que subissent les Titans rappellent drôlement les évolutions des Pokémons...
Godzilla X Kong: The New Empire n'a jamais clamé être un outil pédagogique ou une oeuvre intellectuelle, mais sans viser le Nobel des arts, peut-être aurait-il été possible de mettre un peu de matière autour des coups de poing...