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Je m’suis laissé prendre…
…par ce journaliste de Toronto dans le Globe&Nail qui rendait un vibrant hommage au film de Lesage, le citant « le Meilleur film de l’année » et…peu importe le pays!, la province!, sa provenance ! Wow! C’est « Great », ça, non ? Je m’suis fait prendre royalement !. Par Une mise en image poche (j’allais dire « cinématographie » mais le mot est exagéré) tellement « plate », banale, sans éclat, comme des images d’un documentaire sans sous qui tourne 2 pour 1 et cette « avalanche » de tounes anglophones mur-à-mur m’a tapé sur les nerfs…est-ce une raison pour lui à Toronto de jubiler comme un ga-ga ???...un découpage technique insignifiant…d’une platitude navrant par des comédiens fabuleux avec la « patate-chaude-dans-la-gueule » traditionnelle du cinéma québécois. Voilà je l’ai dis !
rester chez vous
Même les images ne valent pas le déplacement
Magnifique !
Une ode à l'amour magnifiquement filmée et portée par ses grands acteurs. Film touchant et déchirant. Structure narrative audacieuse. Du grand cinéma et c'est à voir absolument !
Ingrédients fabuleux, sauce étirée...
Je l'avoue, j'avais de grandes attentes en allant voir ce film. Parce que Théodore Pellerin. Parce que la bande-annonce qui laissait présager le meilleur. Parce que les critiques dithyrambiques. Mais après un début qui m’a solidement accroché pour une bonne heure, j’ai fini par me lasser et regarder ma montre. Dommage.
Le temps de l'innocence.
Philippe Lesage, découvert avec « Les Démons », parvient avec son nouveau film « Genèse », si ce n’est à surprendre, au moins à toucher le spectateur avec une œuvre sur le thème on ne peut plus balisé des premiers émois adolescents. Un sujet maintes fois traité sous tous les angles sur le grand écran, notamment dans le cercle du cinéma indépendant américain. Son film est d’une justesse incroyable et il parvient à faire entendre sa petite musique et à créer un univers qui lui est propre en dépit de certaines inspirations notables, notamment la Nouvelle vague avec son décorum lorgnant vers le cinéma français des années 60/70. Le titre peut être pris au premier degré puisque son film narre la naissance du sentiment amoureux avec les premières amours de deux adolescents à Montréal durant un été. Mais également au sens religieux, moins évident, si l’on prend en compte le fait que la genèse parle de la constitution du premier couple dans les écrits religieux.
Mais ne nous attardons pas sur cet éventuel parallèle quelque peu prétentieux pour se focaliser sur ce qu’est « Genèse » dans sa vision la plus frontale. En l’occurrence, une chronique puissante et maîtrisée sur l’éveil amoureux au temps de l’innocence adolescente. On y voit un garçon et sa demi-sœur faire face à leurs premières rencontres, sensations et déceptions sentimentales. Il retourne à l’origine du désir, de l’attirance sexuelle et morale pour l’autre, peu importe la sexualité. Des atermoiements amoureux dépeints avec une infinie justesse qui va de la crudité la plus dure (une scène de viol dépeinte avec une banalité qui fait froid dans le dos et tout aussi percutante que celle, provocatrice et voyeuriste, de « Irréversible » par exemple) à la douceur la plus évocatrice. Parce que la naissance de l’amour c’est ça aussi : faire face à la réalité tout aussi belle que pénible de l’amour. Les destins de ces deux jeunes gens nous étreignent et nous emportent et sont montrés et montés en parallèle, un peu trop peut-être car les échanges entre les deux personnages principaux sont trop limités. On pourra reprocher au long-métrage sa durée trop généreuse avec quelques longueurs (le film dure deux heures) mais pas au point de s’ennuyer.
« Genèse » a le bon sens d’alterner les parcours amoureux de ses deux protagonistes avec pour ne pas déséquilibrer le récit. Car il contient un atout de choix : Théodore Pellerin. Et sa partenaire d’affiche Noé Abitta a beau être excellente, le jeune comédien fait une nouvelle fois l’effet d’un ouragan après « Chien de garde ». Dans un rôle moins extrême, il est tout aussi bon. Plein de nuances dans son jeu, attachant et drôle, il confirme qu’une grande carrière l’attend et qu’il a une sacrée gueule de cinéma ! Lesage prend le spectateur par surprise dans le dernier quart avec un virage narratif très osé mais payant où l’on change de contexte et de personnages pour voir la naissance d’un amour de vacances. D’une douceur infinie, cette parenthèse permet au film de se clôturer avec un bel optimisme et parvient à faire ressortir en nous, des sensations oubliées. C’est mignon et ça tranche avec la partie précédente mais sans dénoter dans un ensemble cohérent. On retrouve d’ailleurs Emilie Bierre décidément partout en ce début d’année (« Une colonie » et « Dérive » également). Quant à la bande originale impeccable, elle est couronnée par le très beau titre « Outside » de Tap qui permet d’emballer quelques belles séquences en apesanteur. Un film qui magnifie son sujet et frappe en plein cœur par l’évanescence des sentiments qu’il évoque.
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