Le duo comique Vince Vaughn et Owen Wilson tente une percée dans le groupe saturé de comédies d'été qui déferleront sur nos écrans prochainement. Ils s'invitent un peu à l'improviste dans une cuvée qui ne devait pas être la leur, disons que l'entrée est réussie.
Dans le paysage comique de l'été, tandis qu'on attend encore les Deuce Bigalow, Le boss ou 40 ans et encore puceau - et plus sérieusement l'Horloge biologique - Vince Vaughn et Owen Wilson s'invitent à la fête. Ils ne sont peut-être pas des invités d'honneurs, mais deux joyeux convives qui débaucheront les plus rigoureux invités avec leurs blagues grivoises et leur joie de vive contagieuse. Sans dire qu'ils portent le film sur leurs épaules…en fait, disons-le, parce que sans eux Garçons sans honneur manquerait de…de vigueur.
C'est leur complicité qui donne au film une première chance. Après une introduction plutôt lente, le film prend un véritable rythme et enchaîne avec beaucoup d'efficacité des blagues souvent coquines. C'est là aussi que le réalisateur nous montre son savoir-faire, avec un montage réalisé dans les règles de l'art et une facilité étonnante à suivre les folies des deux vedettes. Sans dire qu'il réalise un chef-d'oeuvre, avouons humblement qu'il se tire très bien d'affaire avec ce film qui évite le plus souvent la facilité. On a tellement voulu bien faire d'ailleurs que le film souffre de quelques longueurs bien regrettables.
John Beckwith et Jeremy Klein, nos deux vedettes en question, s'invitent à des mariages de gens qu'ils ne connaissent pas pour rencontrer et aliter des filles. Les deux comparses décident de relever le niveau d'un cran quand ils se présentent au mariage de la fille du Ministre des finances, où ils rencontrent les deux sœurs de la mariée. Les voilà bientôt invités à la maison de campagne du ministre, avec toute la petite famille, John tentant de conquérir le cœur de la belle Claire, Jeremy tentant de se débarrasser de Gloria, sa sœur nymphomane et abusive. La finale, où les rôles s'inversent, où les masques tombent et où tout rentre finalement dans l'ordre, reste simplement satisfaisante. Elle ne gâche rien de l'ambiance générale sentimentalo-comique, et heureusement, car le risque était très présent.
Garçons sans honneur est l'archétype de la comédie romantique, avec assez de qualités pour satisfaire les amateurs des deux. Après une première partie plus débauchée et insouciante, les deux tombeurs s'assagissent – et le film aussi – pour présenter des ballades à bicyclettes, des baisers sur la plage, des aveux impromptus et des discours passionnés. Un mélange prévisible mais efficace, surtout grâce à quelques petites trouvailles dispersées - dont cette apparition surprise d'un acteur fort populaire dont tout le monde parle – mais aussi une insolence souvent savoureuse qui permet les moments de rire les plus francs.
Les performances de Vince Vauhn, ici hyperactif, et d'Owen Wilson, plus charmeur, épatent d'assurance et de conviction, prenant apparemment un mal plaisir à jouer les tombeurs. Rachel McAdams, en Claire, est étincelante et toujours très jolie.
Au final, disons que Garçons sans honneur ne remportera aucun prix, mais mérite quand même l'attention des cinéphiles amateurs de comédies cet été et ce, malgré ses clichés effectivement accablants, un petit romantisme à l'eau de rose qui ne plaira pas à tout le monde et ses quelques longueurs ou ses scènes qui manquent malheureusement parfois d'intérêt. Dans l'ensemble, un bon travail, qu'il faut apprécier pour ce qu'il est et, avec tout la bonne volonté du monde, avouer que le résultat est efficace.
Le duo comique Vince Vaughn et Owen Wilson tente une percée dans le groupe saturé de comédies d'été qui déferleront sur nos écrans cet été. Ils s'invitent un peu à l'improviste dans une cuvée qui ne devait pas être la leur, disons que l'entrée est réussie.
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