Nanar drôle.
Avertissement : si vous regardez ce film de manière sérieuse ou au premier degré ou si vous attendez un film d’action réaliste et moderne, fuyez! Pour apprécier ce nanar (involontaire?) de plateforme à gros budget, il faut être en recherche de détente décérébrée un soir de semaine après le travail ou le weekend après une grosse soirée en lendemain de cuite. Et, surtout, il faut avoir envie de rire et de se moquer dudit film car sinon ce sera soit l’ennui assuré, soit la consternation. « G20 » est donc typiquement le film à regarder au second degré alors qu’il est terriblement premier degré. Un peu comme le catastrophique « Moonfall » de Roland Emmerich dans le genre science-fiction (bon ok, ici c’est moins pire quand même).
En effet, on pourra accorder à cette production dont on se demande si elle est de seconde zone (seconds rôles inconnus, réalisatrice inconnue, ...) ou de prestige (l’oscarisée Viola Davis en tête d’affiche, budget semblant conséquent, ...), un premier tiers plutôt réussi. Pas trop d’invraisemblances ou de moments gênants, motivations des terroristes tout comme leur manière de faire intéressante ainsi que séquences d’action correctes font que « G20 » démarre bien et promet un film musclé pas trop mal, à prendre comme un bon divertissement du samedi soir. Mais tout cela sombre vite dans le ridicule.
En outre, quand on sait que le film a été tourné l’an passé quand Kamala Harris était favorite pour devenir présidente, alors que Trump a gagné, le film prend un contour délicieusement et tristement anachronique. On sent le côté progressiste, black et female power en tête, qui fera d’autant plus rire les cyniques à l’heure actuelle. Mais ce n’est pas cet aspect qui est gênant voire drôle. Au second degré nécessaire pour apprécier ce film, ce sont surtout les invraisemblances parsemées un peu partout (la palme revient à la fille de la présidente qui s’improvise hacker) en passant par les traumas à deux francs six sous ou encore au côté patriotique semblant daté du siècle passé sans compter des actes héroïques totalement surfaits.
Alors on rit. On se moque. Et comme le tout est plutôt bien emballé, on ne s’ennuie pas trop. Plus difficile à comprendre est l’engagement de Viola Davis là-dedans. L’actrice semble être venue payer ses impôts dans cette chose indigne de son talent. Elle joue avec un premier degré et une conviction qui font peur tandis qu’Anthony Starr (le Homelander de « The Boys ») en fait des tonnes en méchant. Dans les années 90, à l’époque de « Air Force One » et compagnie, cela aurait pu marcher. Maintenant, beaucoup moins. Même « La Chute de la Maison Blanche » et consorts passeraient pour des monuments de réalisme à côté de ce « G20 ». Mais, qu’est-ce qu’on se marre!
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