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Un navet
Je ne comprends pas comment on peut coter ce film à plus de 3 étoiles! Et pourquoi Catherine Deneuve a accepté un rôle dans ce scénario minable? Environ la moitié des 10 personnes ont quitté avant la fin dont moi. C'est le plus mauvais film que j'ai vu depuis 2-3 ans!
Un navet?
Ta position si radicale démontre bien que tu n’as pas, ni de près ni de loin, connu la maladie mentale ou même une personne souffrant d’une telle maladie. C’est tant mieux pour toi.
Belle surprise
Je n’avais pas vraiment d’attente. L’idée d’une rencontre familiale qui vire au vinaigre me plaisait. J’avais lu qu’il s’agissait d’une comédie dramatique. J’imaginais plus d’humour, mais mon dieu que j’ai été agréablement surpris par ce film. Un jeu d’acteurs impressionnant. Une puissante intensité, une recette globale qui m’a conquis.
Ne vous attendez pas seulement qu’à des gens réunis qui échanges sur des prises de position d’idée. C’est plus que ça. Franchement, si un jour j’assiste à une telle rencontre de famille, je vais devoir envisager une visite chez mon psy.
Famille je vous hais!
Les réunions de famille qui tournent en eau de boudin sont un sujet vu et revu sur grand écran. On pourrait même dire que c’est devenu un sous-genre que le cinéma (et le cinéma français encore plus) a traité en long, en large et en travers. Difficile donc d’innover sur ce terrain-là. Ce qui n’empêche pas que ce thème peut sporadiquement apporter ses petites perles et porter une infinité de variantes comme « Un conte de Noël » de Despleschin ou encore « La famille Tenenbaum » de Wes Anderson, deux films pourtant aux antipodes. Mais celui qui revient toujours, c’est bien entendu le suédois « Festen » (sous-titré « Fête de famille » d’ailleurs), le magistral chef-d’œuvre de Thomas Vinterberg et parangon du genre. En investissant ce sujet pour son nouveau film, Cédric Kahn a donc choisi quelque chose de commun voire de banal. Lui, plutôt habitué à un cinéma âpre et sérieux, du troublant « Feux rouges » au plus social « Une vie meilleure », s’essaye donc à un classique du septième art. Pour y apporter sa patte personnelle ? Pas vraiment. Et là se trouve la principale déception car un sentiment de réchauffé parcourt inlassablement « Fête de famille ».
Comme dans la majorité de ce type d’œuvres on voit donc les différents membres d’une famille se retrouver pour un événement (ici l’anniversaire de la grand-mère incarnée par une Catherine Deneuve plutôt effacée). Sans surprise au vu de sa filmographie, Kahn fait le choix du drame plutôt que de la comédie. Un événement perturbateur va donc déclencher rancœurs, aveux et disputes au sein de la cellule familiale comme souvent dans cette catégorie de films. Tout ici est millimétré et à sa place et on suit avec plaisir les joutes verbales entre les différents personnages jusqu’à la classique explosion qui se fait en général durant un repas (et ici cela ne loupe pas). Mais bien que « Fête de famille » s’inscrive plus dans une veine tragique, cela n’empêche pas quelques traits d’humour bienvenus et réussis, notamment en début de film et grâce au personnage de Vincent Macaigne. Ce dernier devrait néanmoins veiller à changer un peu la teneur de ses rôles car on a l’impression qu’il joue toujours le même personnage, paumé et maladroit.
Il y a quelques baisses de rythme et l’émotion n’est pas toujours vraiment au rendez-vous en dépit des enjeux dramatiques en cours mais « Fête de famille » se suit avec plaisir. La valeur ajoutée certaine du long-métrage de Kahn qui s’est également offert un rôle dont il se sort avec les honneurs (d’ailleurs on prend de plus en plus plaisir à le voir jouer comme dans l’excellent « L’économie du couple » ou la comédie « Un homme à la hauteur ») est bien sûr le personnage de Claire. Ce dernier est celui par lequel tout va se corser. Un personnage pas facile à jouer, propice à tous les excès et les dérapages. Mais c’est la réalisatrice Emmanuelle Bercot qui, comme son metteur en scène est tout aussi bonne devant la caméra que derrière (« Mon Roi »), qui l’incarne. Et avec un sacré talent. Une véritable bombe à retardement. L’’actrice se défait de tous les pièges inhérents à ce rôle de femme un peu folle et psychologiquement instable pour le transcender et parvient à instaurer une tension de chaque instant. Les scènes de groupe où elle intervient (brillamment dialoguées) sont les meilleures. Un film classique et balisé qui doit beaucoup à la qualité de ses acteurs et notamment le sien et dont une révélation finale nous semble accessoire et poussive.
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