Ferrari

The latest from director Michael Mann is a weak entry in this year's buzzy biopics.

Michael Mann's Ferrari is a tight, evocative portrait of a complicated man through one very short, important period in his life.

La piste emportée de la vie, celle des courses, celle existentielle, la personnelle aussi bien que la collective, tout cela intégré dans un même film qui peut donner le vertige, mais qui, malgré les quelques failles relatives à la mise en place d'une certaine italianité, réussit tout de même à susciter un certain engouement.

Michael Mann, dont le Ennemis publics avec Johnny Depp souffrait d'un manque de cohésion, tombe ici dans la même embûche. Si l'on découvre, éberlué, un épisode de la vie d'un homme dont on ignore tout et que les performances d'Adam Driver et de Penélope Cruz impressionnent, il est par contre bien difficile d'imaginer le père de l'écurie automobile au rouge flamboyant comme un homme de chair et de sang.

Cet écueil ainsi que des dialogues parfois plaqués et maladroits n'empêchent pas Michael Mann de proposer un récit diablement efficace sur la transmission (dans tous les sens du mot) et le deuil, où l'action déboule sur les chapeaux de roues. S'il n'a pas la grâce de ses meilleurs films (Thief, Heat, The Last of the Mohicans, The Insider), Ferrari porte la signature, toujours aussi suave et singulière, du cinéaste de 80 ans.

Carburant à l'affrontement entre Adam Driver et Penélope Cruz - parfaits en partenaires et rivaux passionnés -, FERRARI montre qu'en course comme dans la vie (ou au cinéma), l'essentiel se joue souvent hors piste. Et que la compétition est généralement gagnée par celui qui l'a le mieux préparée. Clairement, Michael Mann est de ceux-là.