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Éternelle promesse
Le premier Éternels est une prémisse, une mise en contexte lente et parfois laborieuse d'un univers qui pourrait bien devenir le plus gros pari de la franchise. Les revirements dans la deuxième partie du film promettent une suite grandiose, voire cosmique, mais avant, il faut se montrer indulgent envers cette intro qui ploie sous le nombre de personnages et d'enjeux à présenter. Consciente de fabriquer une mythologie, la réalisatrice a choisi de miser sur l'ambiance. Parions que la suite sera beaucoup plus énergique et ce premier tome se bonifiera avec le temps.
Iliade
Éternels nous entraîne loin, toujours plus loin dans l'infinité de l'univers et de ses possibilités. Le MCU se démarque de ses prédécesseurs avec ce film aux allures d'odyssée étalé sur 7000 ans d'histoire. Regorgeant de thèmes philisophiques et historiques, cet opus voit grand, peut-être trop, avec un scénario riche forçant la réalisatrice à prendre des risques. Les paris sont presque tous réussis, surtout sur le plan visuel, ce qui est d'autant plus louable au vu de la quantité de personnages et de l'immense toile d'araignée temporelle dans laquelle on se balade pendant 2h30. Les héros sont bien développés, sans ambiguité et, bien qu'ils ne soient pas tous attachants, ils ne sont pas inutiles et interchangeables. Cette volonté de profondeur teintée d'humour demeure, heureusement, depuis les derniers Avengers. Ces nouveaux héros qui ont grandement contribués à créer notre civilisation, ses bons coups comme ses échecs, se retrouvent face à des choix humains et cosmiques que tout oppose. La profondeur vient surtout de cette opportunité de changer le cours des choses, de voir plus grand, et de s'opposer à des forces supérieures moralement hermétiques. L'histoire, quant à elle, confère à notre univers, à ses origines et ses fondations une dimension extra-ordinaire sous le joug des ''célestes'' et de ses gardiens et protecteurs: les Éternels. Ces derniers font d'ailleurs passer Thanos et le reste des personnages du MCU au second plan de par leur nature cosmique et divine (Peut-être que Thor pourrait rivaliser, et encore..). Éternels ouvre de nouvelles portes pour l'avenir du MCU et permet de passer le relais à une toute nouvelle génération de super-héros. Bien que Éternels ne soit pas le meilleur Marvel réalisé, il offre une nouvelle vision plus contemplative et complexe qui va continuer de challenger les scénaristes et les réalisateurs pour nous offrir des divertissements toujours plus fantaisistes et proches des gens.
Eternel Marvel!
C’était peut-être le plus gros pari de l’énorme machinerie hollywoodienne qu’est devenue le Marvel Cinematic Universe, un terreau cinématographique aux codes devenus reconnaissables entre tous mais quelque peu lassants. Et il est gagné haut la main et dépasse même nos espérances. « The Eternals », c’est deux heures et trente minutes de très grand cinéma de divertissement. Un blockbuster qui parvient - et ce n’est pas chose aisée avec le très lourd cahier des charges de la firme - à innover et surtout à surprendre sur un terrain que l’on pensait figé à jamais. Après un « Black Widow » sympathique sur le terrain du film d’action mais plutôt quelconque et un « Shang-Chi et la légende des dix anneaux » visuellement fatigant et surtout qu’on avait l’impression d’avoir déjà vu cent fois, cette flopée de nouveaux personnages fait du bien. Ils soufflent un grand vent d’air frais sur cet univers cinématographique au succès et à la recette incontestables mais devenue bien trop routinière.
Et de voir Chloë Zhao à la mise en scène n’est certainement pas étranger à cette grande réussite. La cinéaste récemment oscarisée pour « Nomadland » réussit à insuffler beaucoup de sa patte dans l’ingénierie Marvel. « Les Éternels » changent pas mal de choses et détourne certains codes attendus en présentant dix nouveaux héros d’un coup qui sont plutôt déconnectés du reste de leur catalogue de super-héros. Ces presque Dieux développent une mythologie qui leur est propre justement très inspirée des différentes lègendes et religions de notre Histoire. Sans être prétentieux, le film couvre plusieurs millénaires de croyances et les insèrent judicieusement dans l’ADN de ses personnages. Théologie, mythologies anciennes, cosmologie et anthropologie sont au cœur de la définition des personnages. Le film parvient donc à créer une nouvelle mythologie englobant le cosmos et l’Univers, plaçant ce blockbuster comme la pièce maîtresse de tout un univers passionnant. Autre bon point, la notion d’inclusion est ici à son paroxysme. Le panel de toutes les ethnies présentes sur Terre est présent, de toutes les sexualités (premier personnage gay assumé et inséré du MCU, bravo et enfin!) et de toutes les sensibilités. Ce qui pourrait paraître opportuniste est ici judicieux puisque cela colle totalement à ce que sont les Éternels. Seule petite fausse note, le personnage censé être le plus drôle du film (l’Éternel Kingo) ne l’est pas du tout. Son humour un peu lourd dénote du reste et le scénario a la bonne idée de le soustraire du grand final. Enfin le montage tente d’alterner scènes du présent avec scènes du passé, les unes enrichissant les autres avec brio. Tout juste notera-t-on un petit ventre mou en milieu de film (le passage en Amazonie).
Mais là où on est encore plus conquis c’est dans l’aspect visuel de « Les Éternels ». Le film rivalise aisément avec « Dune », oui vous avez bien lu. En choisissant de tourner en décors majoritairement naturels et en évitant le côté citadin, Zhao frappe fort car elle tourne le dos à presqu’une vingtaine de films (on ne compte pas ceux dans l’espace comme « Thor ») qui déroulent leur histoire et leurs scènes d’action dans un environnement presque exclusivement citadin. Ça change et c’est beau à se damner. Le final est esthétiquement sidérant de beauté et les paysages accueillent les séquences de combats et de destruction à bras ouverts dans de superbes ballets aux effets numériques stupéfiants. Les acteurs ont tous leur moment à eux et la distribution hétéroclite aboutit à un ensemble cohérent et paradoxalement homogène. Les scènes intimes sont la plupart emplies de sens et d’une certaine profondeur (ce qui n’est pas toujours le cas chez Marvel) et les thématiques abordées sont plus consistantes qu’à l’accoutumée. Ici on parle de fidélité à une cause, de destin, de création par la destruction et beaucoup de choses peuvent faire écho à notre monde et notre époque. Et surtout d’un énorme dilemme qui va déchirer les protagonistes. Le wagon avec le reste du MCU se raccroche sans forcer et on ne voit pas le temps passer, émerveillé comme un gosse par ces presque Dieux qui permettent à la marque de frapper un grand coup. Du grand spectacle, du grand cinéma et du grand Marvel, peut-être même le meilleur, bien que les fans des films formatés et aseptisés de la firme risquent d’être chahutés. Espérons qu’il fonctionne et que cela continue dans cette voie.
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Vent de Fraîcheur!
Le nouveau vent de fraîcheur marvel fait du bien! Les nouveaux personnages sont très bien interprétés! Le film propose une bonne trame sonore et de magnifiques images! Ce film ajoute du « piquant » pour la phase 4 ! À voir absolument.
Surprenant !
J'ai grandement été surprise par le dénouement du film. Très bons acteurs et beaucoup d'actions tout au long du film. Plusieurs choses s'expliquent par rapport à Thanos. Fan d'actions, je vous le conseille!