Instinct de survie

Un an à peine après QUATRE NUITS AVEC ANNA, qui marquait le retour au cinéma de Jerzy Skolimowski après 17 années de silence, le cinéaste polonais enchaîne avec ESSENTIAL KILLING, oeuvre minimaliste, énigmatique et captivante sur la course folle d'un taliban fugitif.

Essential Killing est un film minimaliste, dont la forme n'est pas sans rappeler celle qu'avait empruntée Gus Van Sant avec Gerry. Cela dit, le propos ratisse beaucoup plus large, étant donné le contexte politique entourant le récit.

Film d'auteur polonais et hermétique tiré d'une prémisse propre aux longs métrages d'action, Essential Killing de Jerzy Skolimowski n'arrive pas toujours à bien assembler son casse-tête final malgré ses morceaux aussi fascinants que pertinents.

Plutôt que de se refuser aux lectures multiples, ce long métrage du vétéran Jerzy Skolimowski (The Shout) encourage les interprétations diverses réalisées en fonction d'un travail d'herméneutique s'inspirant vaguement du produit filmique mais ne s'y limitant surtout pas, rendant le dispositif narratif sinon superflu, du moins souvent ennuyeux, risible, incongru et redondant. Intéressant, mais pas pour tous.

Deceptive simplicity can be a rich form, and while Essential Killing never arouses our sympathies as much as it wants to, it pays off as an interesting experiment in existential confrontation: one man against his hostile environment.

Essential Killing est un film saisissant et étrangement envoûtant, poussé par une énergie animale mise en balance par des visions surréalistes, des moments hallucinatoires, et même un brin de tendresse (...).

Unfortunately, despite skillful assemblage, the script's plausibility issues increasingly undermine engagement, even with the generous argument that the pic is a parable and operates according to more poetic laws of realism.