George Clooney, qui a à coeur l'agrément des demoiselles, se donne un double rôle dans cette comédie inoffensive qui n'est pas désagréable. D'abord celui de vedette principale, un rôle dans lequel il excelle, puis celui de réalisateur, où il est un peu moins habile et surtout, hors de l'écran. Ah! les images sont belles et la reconstitution historique rigoureuse, là n'est pas la question, mais son film, inscrit dans la lignée des comédies slapstick à la Buster Keaton, manque un peu d'énergie pour se rendre jusqu'au bout. Pas un film de football, pas tout à fait une comédie romantique, quelque chose entre les deux.
En 1925, Dodge Connelly est un joueur de football expérimenté. Mais ce nouveau sport professionnel n'est pas très populaire, jusqu'à ce qu'un héros de guerre, Carter Crawford, se joigne à l'équipe comme jouer-vedette. Talentueux, populaire, il devient vite la coqueluche de la ligue, et les spectateurs se font rapidement plus nombreux. Mais une journaliste de Chicago, envoyée pour enquêter sur des allégations sur le passé du jeune homme se mettra dans l'idée de tout dévoiler... et pourrait tomber amoureuse en chemin.
Tous les ingrédients sont là, du triangle amoureux aux policiers en passant par les bagarres dans les bars, et Clooney est habile dans toutes les situations. Son potentiel comique n'est pas à prouver, même si les blagues tournent encore souvent autour de son âge. Disons aussi que l'aspect romantique du film n'est jamais très convaincant tant les scènes entre Clooney et Zellweger (à qui le Botox va très mal) sont mal intégrées à la courbe dramatique du film. Ils ont tous les deux un excellent sens de la répartie qui offre les meilleurs moments du film, mais encore là, rien de mémorable. John Krasinski n'a aucune difficulté à suivre le rythme.
La conclusion trop commune ne vient rien ajouter et s'étire inutilement, surtout que le football occupe une bien petite place dans l'ensemble du film avant de prendre soudainement l'avant-scène vers la fin. Dans ce nouveau siècle - et surtout depuis le cinéma parlant - relever le défi de faire une comédie aussi physique est extrêmement difficile, d'autant que le public n'y est plus habitué. Dans Double jeu, on ne se surprendrait pas de voir arriver une tarte à la crème, ce qui serait, au cinéma présentement, une erreur assez grossière pour quiconque prétend faire du cinéma populaire, les quelques mesures de jazz et les tavernes enfumées n'y pouvant malheureusement rien. L'hommage, ici, passe au second rang après l'efficacité.
Comédie amicale, sans grande prétention, qui tire sa force de sa reconstitution historique et du charisme de George Clooney, pour qui tout semble réussir. Mais Double jeu, quand Clooney n'est pas à l'écran, souffre beaucoup de ses défauts formels. S'il parvient à nous faire oublier quelques instants les faiblesses du scénario et l'anonymat de la réalisation, Clooney ne peut tout faire seul, et c'est son film qui en souffre, devenant la chronique anodine d'une partie nulle où il n'y a pas de gagnant ni de perdant.
Comédie amicale, sans grande prétention, qui tire sa force de sa reconstitution historique et du charisme de George Clooney, pour qui tout semble réussir. Mais Double jeu, quand Clooney n'est pas à l'écran, souffre beaucoup de ses défauts formels. S'il parvient à nous faire oublier quelques instants les faiblesses du scénario et l'anonymat de la réalisation, Clooney ne peut tout faire seul, et c'est son film qui en souffre, devenant la chronique anodine d'une partie nulle où il n'y a pas de gagnant ni de perdant.