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Envolée naïve.
L’intégralité de la filmographie de Nicolas Vanier est constituée de films en phase avec la nature, avec de grandes velléités écologiques avec une touche de passéisme et un goût prononcé pour le suranné. On retrouve aussi toujours dans son œuvre des relations centrées autour du rapport homme/animal et adulte/enfant. C’est une constante chez le réalisateur autrefois documentariste. «Donne-moi des ailes » ne déroge pas à la règle, fidèle aux obsessions et passions du réalisateur pour Mère nature. Cependant, si encore une fois et comme toujours les intentions sont plus que louables, il n’en va pas de même de notre intérêt pour cette histoire. Pourtant, avec le même genre de rapport entre l’enfant et l’animal, « Belle et Sébastien » nous avait bien plus émus et emportés tandis que son dernier opus « L’École buissonnière » était beaucoup plus emballant et réussi. Le postulat de base du film de Vanier s’inspire de faits réels et du personnage de Christian Vallec incarné à l’écran par Jean-Paul Rouve et ayant vraiment existé. Mais ce sujet, qu’il voulait de prime abord filmer sous la forme d’un documentaire, accouche d’une fiction pour le moins poussive et invraisemblable puisqu’on est pas dans le domaine plus permissif du conte comme certaines de ses œuvres.
De la même manière, si l’aspect un tantinet naïf passe sans problème dans un film comme « Belle et Sébastien », lui donnant même son côté mignon et familial recherché et probant, il n’en est pas de même ici. En effet, on est dans une réalité pure et dure, non pas dans le contexte d’un « presque conte » au passé fantasmé. Dans « Donne-moi des ailes », le naïf devient presque niaiserie dans pas mal de scènes. Tout semble bien trop beau et tout rose ici, de l’admiration béate des personnages tertiaires pour cette épopée dans les airs à la réconciliation impromptue des parents. Ajoutons à cela un début poussif où les enjeux sont présentés de manière parfois maladroite et il devient difficile d’adhérer au schéma narratif et à l’histoire de ce long-métrage en général. De plus, on sent bien que Nicolas Vanier est davantage un passionné de nature, très à l’aise pour mettre en boîte des paysages (ceux de Norvège sont ici superbement filmés par des prises de vues aériennes impressionnantes), mais beaucoup moins habile dans la direction d’acteurs. Le jeune Louis Vasquez n’est en effet pas toujours juste tout comme sa partenaire pourtant plus aguerrie Mélanie Doutey.
Maintenant, il faut avouer que ce long-métrage est pétri de bonnes intentions et qu’il véhicule de bonnes ondes. C’est le genre de films qui fait du bien pur qui a besoin de se remonter le moral. L’histoire est belle et on ne peut pas dire que l’on passe un mauvais moment. Si l’ennui pointe parfois, car le film dure tout de même près de deux heures, il ne parvient pas à s’emparer du spectateur et le voyage proposé demeure agréable. Mais pour l’apprécier il faut laisser tout cynisme aux vestiaires et se focaliser sur ce que le film fait de bien, c’est-à-dire prôner des valeurs écologiques louables, nous présenter de très beaux plans de la faune et la flore européenne et véhiculer une bonne humeur de bon aloi. Mais pour ce qui est de l’émotion et des quelques notes d’humour, elles nous laissent sur le bas-côté à cause d’invraisemblances mal négociées et de ce qui a été souligné plus haut. Petite déception donc.
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Un très beau film
Un très beau film qui nous recentre sur l'essentiel.
Donne-moi des ailes
Les images aériennes sont à couper le souffle. On se promène entre la Camargue en France et la Norvège. Je me suis fait prendre par l'histoire quand même un peu prévisible. Excellent film pour toute la famille.