Avec Robert Downey Jr. en tête d'affiche, on avait un espoir certain envers cette nouvelle version des aventures du Dr. Dolittle, le médecin qui parle aux animaux. Malheureusement, notre confiance s'effrite alors que les minutes s'écoulent et l'on finit par qualifier ce film de minable.
Rien ne tient la route : les textes sont lamentables, tout comme les dialogues, l'histoire n'a ni queue ni tête et n'est d'aucun intérêt alors que les personnages sont tous plus insipides les uns que les autres. Même le Dr. Dolittle lui-même, qui se trouve à être un mélange entre Jack Sparrow et Sherlock Holmes, est d'une insignifiance consternante. Le jeune assistant de ce dernier, Tommy Stubbins, n'arrive pas non plus à sauver la situation. Il est d'une inutilité affligeante tout au long du récit.
Du côté des animaux, bien peu retiennent notre attention puisqu'ils sont trop nombreux. On aurait dû miser sur trois ou quatre alliés ailés ou poilus, pas plus. Là, on ne sait pu où donner de la tête entre le gorille peureux, le perroquet bienveillant, l'ours frileux, l'autruche antisociale, l'écureuil, la canne, le renard, la girafe et j'en passe. Que dire de ce méchant moustachu absolument grotesque qu'on a greffé à cette histoire sans queue ni tête!
Reste que, malgré ses nombreux défauts évidents, Dolittle possède une qualité qu'on ne peut pas nier : son visuel. La technologie du CGI nous permet aujourd'hui de donner vie de façon crédible et réalisme à des animaux parlants, peu importe leur taille. La baleine est aussi convaincante que l'écureuil. Mise à part quelques effets spéciaux douteux, notamment lorsque Tommy voyage à dos de girafe dans la ville des voleurs, l'ensemble de la production témoigne d'un rendu sublime. Même s'il a livré une réalisation sans âme, Stephen Gaghan a tout de même le mérite d'avoir donné vie à une faune impressionnante.
Le long métrage Dolittle ne sait pas lui-même ce qu'il est. Est-ce un film d'aventures? Une fable pour enfants? Une comédie animalière? En voulant être trop de choses à la fois, Dolittle rate complètement sa cible et nous livre un résultat qui nous rend perplexes, puis immensément déçus. Les enfants s'amuseront peut-être des nombreuses blagues de flatulences qui parsèment le récit, mais ils seront vite ramenés à la réalité par un scénario décousu et des personnages sans saveur. Vraiment, le Dr. Dolittle peut peut-être comprendre le langage des animaux, mais n'a pas su écouter les désirs des cinéphiles.