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Se souvenir des belles choses.
Mais qu’il est beau et poétique ce titre! Cela nous rappelle au bon souvenir du « Se souvenir des belles choses » de Zabou Breitmann il y a vingt ans. Cette considération mise à part voilà une œuvre qui parlera beaucoup aux québécois puisqu’elle se propose de raconter la romance platonique et épistolaire d’un homme de Dieu également botaniste, le père Marie-Victorin, et de l’une de ses élèves passionnées elle aussi par la faune et la nature en général. Des échanges qui parleront aussi bien de la flore et des espaces naturels du Québec qu’ils dévieront par la suite sur les différents aspects et contours de la sexualité, sujet hautement tabou pour l’époque et pour l’Église. Leur histoire a marqué celle du Québec (le jardin botanique de Montréal a été fondé par lui), celle d’une époque trouble qui marquait un besoin de liberté sexuelle et d’émancipation. Leur duo est aussi à l’origine d’ouvrages scientifiques sur la botanique qui font encore figures de références en la matière. On est donc ici dans un film hommage qui honore cette amour sans sexe qu’on oppose au sexe sans amour dans le présent.
En effet, « Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles » prend le pari d’élargir cette histoire prenant place dans le passé par le biais d’une mise en abyme qui nous projette dans le présent, sur le tournage du film qui se déroule sous nos yeux et avec les mêmes acteurs à la ville qui incarnent les comédiens jouant ces personnages. Dit comme cela, ça peut paraître complexe mais cet effet miroir osé est fluide et intéressant à l’écran même s’il apporte au long-métrage de Lyne Charlebois autant de lourdeurs que de qualités notables. D’un côté les transitions du passé (les trois quarts du film) vers le présent sont plutôt bien amenées et les deux parties se nourrissent l’une de l’autre mais on peut aussi trouver que cela fait quelque peu forcé et relève plus du tic formel peu nécessaire. Et, parfois, cela nous déconnecte de l’histoire plus qu’autre chose en plus de certaines redondances et d’un côté verbeux un peu trop imposant, dû à la facture épistolaire du matériel de base...
Cependant, « Dis-moi pourquoi ces choses sont si belles » déborde de qualités et il infuse un joli parfum d’apaisement et de communion avec la nature. Lyne Charlebois filme la végétation québécoise avec amour et volupté à tel point que certains plans flirtent avec le sublime comme peut nous les offrir un Terrence Malick. Une fleur à la rosée du matin, une chenille s’agrippant sur une tige de plante ou, l’un des plus beaux moments du long-métrage, des mains sous l’eau qui se frôlent an caressant des algues... Bref, la flore est filmée avec amour et cela sied bien au film. Ensuite, la reconstitution du Québec d’antan est parfaite et le côté puritain de l’époque est bien rendu à travers les regards en coin que cette relation engendrait. Il y a un souffle romanesque indéniable et beaucoup de choses à la fois instructives et passionnantes dans ce joli film qui narre en filigrane tout le contexte moral d’une période de l’Histoire de la Belle Province. Ce film a pris des risques et il n’est pas parfait mais c’est agréable, beau et touchant à bien des égards.
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🤩 WoW
Un film qui nous fait questionner sur le sens du mot amour en tout point. Un vrai chef d’œuvre. On entre dans le monde de la flore, c est magnifique. A voir au moins une fois dans sa vie ♥️
Très decu si on veux en apprendre sur le sexe c'est le film a voir le tourage d,unfilm dans un film
Pourquoi ces choses sont si belles et auraient pu l'être davantage
J'ai bien aimé Pourquoi ces choses sont si belles. J’ai quelques réserves. Mais commençons par ce qui m’a plu.
Le film de Lyne Charlebois nous plonge dans le Québec d’avant ma naissance, celui de la Grande Noirceur. Cependant, il y avait déjà dans ce Québec d’un peuple en mal d’émancipation, rassemblé autour de l’Église, des lumières. Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau en faisaient partie. Lui, esprit libre, professeur d’université, grand botaniste, créateur du Jardin botanique. Elle, son élève, son admiratrice, sa muse et… son amoureuse. Car oui, si leur l’amour était platonique, il n’en était pas moins intense et fort.
L’œuvre est librement inspirée de la correspondance entre le frère Marie-Victorin et Marcelle. Tout cela est très beau, subtil, délicat, sensuel, inspirant. De plus, c’est joliment filmé et remarquablement joué par les deux acteurs principaux, Alexandre Goyette et Mylène Mackay.
Malheureusement, la réalisatrice a plaqué sur ce beau récit d’époque, une liaison entre les deux comédiens. Certains aiment ce parallèle entre cet amour sans sexe et ce sexe sans amour, le jugeant astucieux ou harmonieux.
Au contraire, « cette mise en abîme » m'est apparue comme un cheveu sur la soupe. Au mieux, comme une coquetterie de style, parfaitement inutile. Elle m'a surpris et agacé, ce qui a diminué mon intérêt pour ce film. Comme Charles-Henri Ramond, de Films du Québec, il me semble que cette superposition n’éclaire en rien l’histoire de Marie-Victorin et Marcelle Gauvreau. Comme lui, j’estime que « cet ancrage dans le présent s’intègre mal » à ce film d’époque. Dommage !
Très bon film à découvrir
C'est un film a voiir absoliment ! À découvrir l'histoire de Marie Victorin de et Malcelle Gauvreau qui pour moi m'était inconnue . De plus , il y a deux histoire avec en parallèlen, qui au début du film j'étais un peu confusse mais rapidement on comprends . Les comédiens rende un performence exceptionnel. Qui dire de plus pour les images de notre flore Québecoise on en découvre .. Allez le voir ca vaut le déplacement !
une film d'une grande sensualité
Quoi faire lors d'un jour de pluie?? Aller au cinéma voir un beau film historique québécois ou le frère Marie-Victorin a eu une relation et une correspondance soutenue avec une de ses élèves Marcelle Gauvreau. Ensemble ils se passionnaient de botanique ayant travaillés sur le livre la flore laurentienne, mais ,mettaient surtout en perspective le désir et la sexualité humaine. Parallèlement à cela, nous revenons régulièrement à notre époque ou les deux comédiens comparent leur relation en disant ''de nos jours on a du sexe sans amour ,alors qu'à cette époque on s'aimait sans sexualité ''. Je donne 7.5/10 .