D'abord, je dois vous avertir; je porte un amour particulier aux Minions de Gru dans Despicable Me. Je les trouve drôle d'une manière qu'il est difficile de qualifier, donc, même si j'ai ri à en pleurer dans Despicable Me 2, ce n'est pas nécessairement parce que le film était hilarant. Il est très amusant, intelligent, bien fait et pour tous les âges, mais il n'est certainement pas aussi extraordinaire que mes rires interminables pouvaient le laisser croire (d'ailleurs, je m'excuse à tous ceux que j'ai dérangé ce soir; la folle qui riait à s'en tordre, c'était moi...).
Ceci étant dit, passons aux commentaires plus constructifs et raisonnés. Despicable Me est parvenu à charmer un large auditoire en 2010, les attentes sont immenses, et comme Monsters University nous a tellement déçus récemment, il fallait s'attendre à tout de ce vilain ayant adopté trois petites orphelines qui l'ont transformé en un papa modèle. Au contraire d'autres suites qui n'avaient pas la même poigne que l'original (Monsters University n'est pas le seul, il y a eu aussi Cars 2 et Shrek, qui a étiré inutilement la sauce), Despicable Me 2 est encore plus grinçant que le premier film. Son humour, toujours adressé simultanément aux enfants et aux adultes, ose certaines avenues qu'il avait évitées dans l'oeuvre précédente. Par contre, ce nouveau long métrage renferme encore plus de blagues de premier niveau (les fusils à pets sont surexploités; peut-être est-ce d'ailleurs pour ça qu'on leur pardonnera) que le rafraîchissant Despicable Me.
La trame narrative de ce nouvel opus est très intéressante; l'agence anti-vilain recrute Gru, qui s'est maintenant retiré du circuit des méchants pour se consacrer à temps plein à son nouveau rôle de père, pour attraper un vilain qui possède une substance capable de transformer les êtres vivants en infâmes créatures indestructibles. À travers cette histoire excitante, le film exploite adéquatement les thématiques de la famille, des relations père-fille ainsi que l'amitié, l'amour et l'entraide. Peut-être y'a-t-il quelques petites longueurs à la mi-parcours, mais il reste difficile, en y réfléchissant bien, de trouver un passage qui aurait pu être retiré sans en affecter l'impact humoristique et le déroulement de l'histoire.
La trame sonore de Despicable Me 2 est aussi l'une de ses plus grandes forces. Énormément de sentiments sont transmis à travers la musique et à de nombreux moments dans le film, nous avons envie de nous lever pour danser, tellement le rythme est entraînant.
Les Minions sont les véritables vedettes de Despicable Me; leur omniprésence au sein de la campagne publicitaire le prouve. Dans Despicable Me 2, les assistants jaunes de Gru sont aussi attachants et drôles (pas aussi drôles que je le crois, mais très drôles quand même) qu'ils l'étaient dans le premier film, et on leur a accordé encore plus de place dans ce deuxième chapitre! Les nouveaux personnages; El Macho (un méchant tout à fait approprié à l'univers de Despicable Me) et l'agente Lucy (délicieusement gossante), parviennent également à attirer la sympathie du public.
Despicable Me 2 est une suite très réussie, accrocheuse et originale. Même les moins-fans des Minions sauront y trouver leur compte, qu'ils aient 3 ou 63 ans...