Entre la déception complète et l'étonnante réussite, il y a Destination ultime 3. Ni particulièrement intelligent ou ingénieux, mais certainement pas complètement idiot non plus. On pourrait presque percevoir quelques tentatives de propos, dans un film cruel et sadique, qui recycle une recette qui a déjà fait ses preuves. Deux fois plutôt qu'une.
Après deux films inégaux, en 2000 et en 2003, le réalisateur du film original retourne derrière la caméra, après avoir sagement passé son tour, pour offrir Destination ultime 3. Après l'accident d'avion et l'accident de voiture, il s'agit ici d'un accident de… montagne russe. Ouch ! Rien de bien encourageant. Sauf qu'au final et malgré plusieurs scènes totalement idiotes, le film recèle quelques surprises intéressantes.
Wendy et ses amis Kevin et Jason sont en visite au parc d'attraction dans le cadre de leur graduation. Avant de grimper dans la montagne russe, Wendy voit dans une prémonition l'accident qui devrait tuer tout le monde à bord. Hystérique, elle est expulsée du manège avec quelques amis, avant de voir ce dernier s'écraser et tuer tout le monde à bord, comme prévu. Mais la Mort va se mettre à poursuivre les survivants afin de les éliminer. Wendy et Kevin, à partir d'indices sur des photos prises avant l'accident, vont tenter de sauver leurs collègues et, éventuellement, eux-mêmes.
Les deux scénaristes Glen Morgan et James Wong parviennent à insérer quelques moments plus philosophiques dans ces litres de sang et ces décapitations, des pistes qui s'avèrent peu explorées, bien sûr, mais qui démontrent la conscience des créateurs de leur pouvoir pour rejoindre des masses. Inutile de dire que ces talents auraient été mieux servis par un autre format, mais ils ne sont quand même pas négligeables. Sinon, la réalisation fait un travail surtout pratique, on montre ce qu'il faut montrer pour expliquer, et on cache ce qu'il faut pour garder un certain suspense. Le scénario se rejoint bien, les quelques clins d'œil comiques nécessaires sont bien placés. Il n'y a plus que ces dialogues idiots qu'il faudrait corriger.
Pas d'autre choix que de remarquer la qualité de certaines scènes de mises à mort – et la faiblesse des autres… - toutes plus cruelles et sadiques les unes que les autres. Comme dans les deux films précédents, le mécanisme de la mort est installé lentement – parfois trop, la séquence de bronzage s'éternise pour rien – les scénaristes ont fouillé dans leur imagination pour trouver des moyens créatifs d'éliminer les personnages, pour ne pas dire les clichés ambulants. Bon, pas le temps de mieux les connaître de toute façon, ils sont plus souvent qu'autrement transpercés par un mât de drapeau et/ou décapités par le moteur d'une voiture. Le tout fonctionne une fois sur deux, et ça, c'est déjà plus souvent qu'espéré.
Un film qu'on regardera simplement pour savoir combien de façon de mourir différentes on peut encore trouver. Pour le reste, vaut mieux éviter d'avoir de trop grandes espérances.
Entre la déception complète et l'étonnante réussite, il y a Destination ultime 3. Ni particulièrement intelligent ou ingénieux, mais certainement pas complètement idiot non plus. On pourrait presque percevoir quelques tentatives de propos, dans un film cruel et sadique, qui recycle une recette qui a déjà fait ses preuves. Deux fois plutôt qu'une.
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