Cyrus

Tout cela se manifeste dans des réparties savoureuses que livrent avec naturel un beau quatuor d'interprètes dominé par John C. Reilly, qui incarne avec aplomb et intelligence un personnage de bon garçon au physique banal dont il s'est fait une spécialité.

Jonah Hill, les yeux vides, joue dans un registre plus inquiétant que comique, et ça fonctionne parfaitement devant un John C. Reilly, toujours impeccable en bon gars, qui se fait servir à un autre degré une médecine semblable à celle de Step Brothers.

Plutôt que de forcer les situations, plutôt que de coucher sur papier des gags finalement indépendants du film, les cinéastes s'offrent le plaisir de laisser l'humour naître à partir des diverses formes de tensions qu'ils ont eux-mêmes rendues inévitables lors de la construction de leur prémisse. Les frères ont l'intelligence de laisser couler le récit, de ne pas le sacrifier par crainte de n'être pas assez drôles.

Très agréable petit film américain qui peut compter sur une distribution de premier ordre, Cyrus rappelle qu'il est parfois difficile de couper le cordon familial entre une mère et son fils. Beaucoup de rire et d'émotions en compagnie d'un des titres les plus sympathiques de l'été.

In Cyrus, a creepy-funny comedy about man and boy love - not for each other - the actor Jonah Hill enters with a polite smile that is likely to send a chill straight up your neck, leaving your little hairs aflutter.

Such is the conflict posed in the cleverly offbeat Cyrus. What makes this dark comedy work so well is the way in which directors Jay and Mark Duplass build an original story on a broad, even farcical, foundation and leaven it with nuance.