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Destination inconnue.
Il y a des films pour lesquels on a la désagréable impression de passer totalement à côté. « Black Conflux » est clairement inscrit dans cette catégorie. Pas qu’il soit foncièrement mauvais mais il est certain qu’une partie du public n’y trouvera rien d’intéressant pas plus que d’éléments auxquels se raccrocher. Il est possible que d’autres y voient une signification ou s’attacheront à l’atmosphère singulière rendue par ce premier long-métrage de Nicole Dorcey. Et c’est peut-être cela qui pourra accorder tous les avis dans une forme de compromis: l’ambiance rétro et parfois envoûtante de la mise en scène de la réalisatrice. Hormis cela, le temps parait bien long.
Pourtant, on était curieux de voir cette œuvre canadienne qui se déroule dans l’une des provinces les plus isolées du pays : Terre-Neuve et Labrador. Et de souvenir de cinéphile, seul le bien-nommé « Terre-Neuve » avec Julianne Moore et Kevin Spacey s’y déroule. Et il faut avouer que ce n’était pas un grand souvenir, pas plus que ce « Black Conflux » imprimera nos mémoires ou nous offrira de beaux paysages de cette contrée sauvage, peu mise en valeur ici. Territoire cinématographiquement maudit ? Le problème principal du film est qu’on ne sait vraiment pas – et ce du début à la fin – où veut nous emmener cette histoire. On y voit le parcours de deux personnages sans parvenir à véritablement faire le lien entre les deux, hormis via le final… qui se révèle in fine tout aussi opaque que le reste.
Chronique adolescente et/ou de la masculinité, drame sur le désarroi des habitants de ce village du bout du monde ou encore film d’atmosphère contemplatif, … On ne sait pas et on ne voit pas quels sont les sujets véritables et les thématiques (si ils et elles existent) qui sont abordés ici. De ce fait, le temps paraît bien long et plus le film avance, plus on désespère qu’il s’y passe quelque chose. On a l’impression de suivre deux trajectoires différentes qui ne se croisent jamais ou presque et pourraient faire deux films distincts. « Black Conflux » c’est étrange sans l’être et ça parait également vide de sens alors que cela ne l’est peut-être pas. Une chose est certaine néanmoins : ce long-métrage laisse dubitatif. Seul son aspect suranné, quelques jolis plans et un vrai travail sur l’image et l’ambiance permettent de dire qu’il n’est pas totalement vain mais on peut aisément s’en passer sauf à y trouver ses propres symboles et significations.
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