Coeurs vaillants

Les petits sont touchants, mais le tout sonne faux.

La mise en scène multiplie les invraisemblances jusqu'à frôler le grotesque, comme lors du moment le plus tragique du récit, édulcoré au point d'en perdre tout réalisme. À ces Coeurs vaillants, tout semble hélas impossible.

Il y a de jolies trouvailles, comme ce havre de paix provisoire et protecteur que représente une cabane perdue dans les bois, symbole d'une innocence qui s'étiole face à l'angoisse et aux dangers. Et les gamins sont formidables de naturel.

Un cadeau, la participation à la bande sonore de Benoit Rault (a collaboré avec le groupe HiTnRuN) dont les sonorités établissent adéquatement les divers univers proposés.

Si les scénarios se suivent et se ressemblent bien souvent, Coeurs vaillants débarque dans nos salles avec la volonté de sortir du lot. En opposant à la cruauté des troupes nazies la lumière de l'enfance.

Très beau visuellement, Coeurs vaillants est un film noble, qui ne produit cependant pas l'effet attendu.

Le château de Chambord et les forêts avoisinantes composent une séduisante toile de fond mais ne suffisent pas à faire oublier les incohérences du récit, la maladresse des transitions de ton et le manque de précision de la mise en scène de Mona Achache. Cette belle histoire méritait mieux.