Pixar a l'habitude de nous offrir des films brillants et magnifiques. Inside Out, sorti il y a deux ans, nous avait complètement subjugués, et que dire de WALL·E, Ratatouille, The Incredibles, Monsters, Inc. et Toy Story qui sont, encore à ce jour, des classiques indémodables. Bien sûr, il y a aujourd'hui bien plus de compétition dans le monde de l'animation qu'il y en avait il y a 10 ou 15 ans. Mais, grâce à des productions comme Coco, Pixar parvient à rester un maître dans son domaine et une référence de qualité.
Ce nouveau film aux couleurs de la fête mexicaine agit comme un baume sur les blessures du quotidien, et, plus précisément, celles reliées à la perte d'un être cher. La mort n'est pas un thème facile à aborder et surtout pas lorsqu'on s'adresse à des enfants. Il faut énormément de tact et de sagesse pour disserter sur un sujet aussi grave sans tomber dans le drame et la mélancolie. Heureusement, l'équipe de Pixar y arrive avec un souffle d'espoir revigorant. Jamais on ne nous présente le trépas comme une finalité, c'est ici davantage le passage vers un autre monde.
Comme à son habitude, Pixar s'attarde aux détails. Cette idée des morts qui disparaissent lorsqu'ils sont oubliés par les siens s'avère une image très forte et éloquente. Les chansons (toutes traduites en français) sont aussi très réussies. Il vous sera impossible de ne pas sangloter en écoutant la pièce « Ne m'oublie pas », d'abord chantée par un père à sa fille, puis par un petit-fils à son arrière-grand-mère souffrant de fréquentes pertes de mémoire. Trainez vos mouchoirs, ils vous seront très utiles!
D'un point de vue esthétique, Coco se démarque par son visuel très coloré et dynamique. L'équipe de Pixar est parvenue à rendre des squelettes attachants, ce qui n'est pas une tâche facile. Vous aurez tous envie de participer au souvenir de certains personnages afin d'empêcher leur imminente disparition. On oublie rapidement que les protagonistes ne sont faits que de quelques bouts d'os; ils dansent, rigolent et chantent comme les vivants. Les bêtes mythiques qui les accompagnent dans l'au-delà sont également splendides.
Parce qu'il n'a pas la même profondeur qu'Inside Out ou la puissance métaphorique de WALL·E, Coco n'est peut-être pas le chef d'oeuvre que plusieurs attendaient, mais il s'avère certainement un divertissement pertinent qui introduit d'habile façon le concept de la mort aux enfants.