Censor

Le scénario de la réalisatrice et de son collaborateur Anthony Fletcher place l'intrigue durant l'ère conservatrice de la Première ministre Thatcher qui vit également la prolifération de vidéos de série B à Z très violents et volontairement provocants surnommés video nasties.

Le résultat reste toutefois suffisamment compétent pour être plaisant, malgré la tournure maladroite que prend le film. Surtout, comme nous l'affirmions plus haut, Censor est plein de promesses, et nous avons hâte de découvrir la prochaine oeuvre de la réalisatrice, une fois passée cette (compréhensible) envie de vouloir mettre beaucoup (et surtout trop) dans un premier film.

La plupart des séquences de ces films se retrouvent en hors-champ, avec un plan des réactions des censeurs pendant que le spectateur entend le son de ceux-ci, une technique toujours efficace.

La mise en scène prend un plaisir évident à recréer l'univers de ce type de films d'exploitation. Elle finit cependant par s'y perdre, entraînant le récit dans des revirements invraisemblables. Soulignons toutefois le jeu sensible et plein d'aplomb de Niamh Algar, une nouvelle venue très prometteuse.

And, for a few brief moments, you feel like a several acts of throat-clearing give way to a person, at the last second, finally finding their voice.