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Coup de poing
Ce film prend le temps de mettre le sujet sur la table mais il en ressort un éventail d'émotions qui nous amène à de grandes réflexions. Comment se sortir de la violence sans engendrer la violence ? Ces femmes finissent par trouver la meilleure décision. À voir.
Pipelettes.
Il est certain que « Women talking » n’est pas une œuvre facile d’accès au premier abord. D’abord parce qu’elle est très statique et quasiment en huis-clos, ensuite parce qu’elle est - de par la nature même du livre dont elle est adaptée - très bavarde et que son emballage peut paraître austère. Malgré cela, le nouveau film de la comédienne Sarah Polley est loin d’être peu aimable ou difficile; au contraire il est souvent doux et regorge de belles images en plus d’un propos passionnant et étonnant. L’actrice, devenue réalisatrice à part entière, a été assez en vogue à la fin des années 90 et dans les années 2000 avec des films comme « eXistenZ » de Cronenberg, le très estimé « The secret life of words » d’Isabel Coixet ou encore l’héroïne badass de « L’Armée des morts » de Snyder ou du « Splice » de Vincenzo Natali. Elle s’est désormais essentiellement consacrée à la mise en scène et propose ici son troisième long-métrage de fiction après « Loin d’elle » et « Take this waltz » mais aussi son film le plus ambitieux et le plus maîtrisé à défaut d’être son plus personnel.
« Women talking » n’est pas parfait, loin s’en faut. On doit compter avec un propos féminin plus que féministe bienvenu mais quelque peu devenu monnaie courante depuis quelques années, voire même devenu presque un argument de vente inattaquable. Le postulat de départ est quelque peu surprenant, mais il s’avère nébuleux durant la première partie et si cela ajoute au mystère et à la singularité de l’ensemble, c’est au détriment de la pleine compréhension du spectateur. Ensuite, le déroulement est assez lent mais une fois plongé dans le récit, on a plus envie d’en sortir, cela demande juste un petit effort au début. Enfin, l’émotion que procure une telle situation est très (trop) retenue durant une bonne partie du long-métrage mais fort heureusement, elle nous étreint de la plus belle des manières sur la fin.
Ces petits détails empêchent le film de tutoyer les sommets mais il regorge de qualités. Et son originalité (du propos à l’image en passant par un petit côté théâtral et ascétique à la « Dogville ») est un de ses atouts. En plus d’une surprise temporelle en cours de route (car on se garde bien d’être précis sur les données spatio-temporelles pour rendre le propos encore plus universel), la troupe d’actrices est formidable et chaque personnage a le temps d’exister sans qu’aucune actrice se tire la couverture vers elle au détriment des autres. Les questions posées sur le pardon, la foi, l’honneur ou encore et surtout le rapport aux hommes et les débats qui en découlent sont passionnants. Mais n’oublions pas la sublime mise en scène de Polley. La photographie saturée qui tire sur le sépia donne un cachet hors du temps à cette histoire et les plans concoctés par la cinéaste sont souvent de toute beauté (comme le plan suivant ce faux suicide qui traverse la grange) et emballés par une très belle partition musicale. Un film fort, rare et délicat malgré son austérité apparente et ses petits écueils.
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Les bavardeuses Américaines
Quoi ???...ce film est sous la bannière des USA ( ?) et non sous la bannière d'un film canadien ? avec le financement de TéléFilm ???