Sexy, décadent, envoûtant. Burlesque est l'exemple parfait d'un divertissement à la hauteur de l'idéal hollywoodien. Les chorégraphies sont splendides, la musique est convaincante et le scénario est... satisfaisant. En allant voir ce genre de film, on ne s'attend pas à voir des monologues moliéresques ou même des situations imprévisibles, on ose par contre espérer être transporté efficacement dans ce monde survolté du spectacle que, même en rêve, on oserait imaginer le nôtre. Et nos revendications ludiques sont longuement satisfaites avec cette oeuvre étonnante de Steven Antin.
Ali est serveuse dans une petite ville des États-Unis. Elle décide un jour de quitter cette existence misérable pour tenter sa chance à Hollywood. En parcourant la ville à la recherche de travail, Ali tombe sur un club qui présente des spectacles excentriques où de jeunes femmes portent des costumes affriolants et dansent sur des chorégraphies originales. Elle décide alors qu'elle veut faire partie de ce monde. Pour prouver sa bonne foi à la propriétaire, Tess, Ali commence par être serveuse avant qu'on lui offre enfin sa chance sur les planches. Lorsqu'elle se met à chanter, l'effet est instantané; Ali devient immédiatement la nouvelle vedette de l'établissement.
Burlesque pourrait être dépeint comme un Coyote Ugly version mature et assumée. On retrouve à peu près les mêmes noeuds narratifs dans chacune des deux des productions - une jeune fille qui part vivre dans une grande ville pour accomplir ses ambitions de célébrité, se retrouve à travailler dans un bar et, en chemin, est victime des affres des grands centres urbains -, mais Burlesque fait preuve de davantage d'équilibre, d'aplomb, que son équivalent adolescent en plus d'être appuyé par une direction artistique incomparable. Les costumes, le maquillage et les mises en scène de certaines chorégraphies sont absolument renversants, et c'est grâce à cette conception artistique hors pair que l'on finit par oublier les inepties du scénario. Même si on retrouve dans Burlesque des stéréotypes mille fois racontés et des situations d'une prévisibilité déconcertante, il faut tout de même avouer que l'aspect humoristique fonctionne adéquatement et qu'il parvient à éviter certains clichés de noble manière.
Les talents d'actrice de Christina Aguilera ont des raisons justifiables d'être mis en doute, mais ses aptitudes vocales et le charisme qu'elle dégage sur scène sont, quant à eux, incontestables. Elle communique une fougue contagieuse et son ingénuité dramatique peut parfois être endossée par la naïveté de son personnage. Ses acolytes à l'écran, notamment Cam Gigandet, Cher et Stanley Tucci, livrent une performance fort respectable vu l'importance limitée qu'on leur accorde à l'écran - la chanteuse de 30 ans a tendance à leur faire de l'ombre. Les coupes souvent abruptes dans le montage amènent un rythme enviable au film, qui aurait pu, sans cette construction énergique, nous sembler fade.
La comédie musicale fait partie de ces oeuvres bonbons que l'on regarde avec un sourire contagieux et une agréable insouciance. Le genre de films parfait pour enluminer nos tristes journées d'automne et combler nos désirs de glamour, qu'ils soient assumés ou purement utopiques.
Sexy, décadent, envoûtant. Burlesque est l'exemple parfait d'un divertissement à la hauteur de l'idéal hollywoodien. Les chorégraphies sont splendides, la musique est convaincante et le scénario est... satisfaisant.
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