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(Petite) tranche de vie.
Cette chronique new-yorkaise très ancrée dans une mouvance de cinéma américain pseudo-indépendant, coulée dans le feel-good-movie, n’est pas déplaisante, ce serait mentir. On ne s’ennuie pas vraiment mais on est pas pour autant passionné non plus. Et il faut avouer que « Brittany runs a marathon » tient en grand partie sur les épaules de son interprète principale, l’excellente Jillian Bell. Elle porte littéralement ce personnage haut en couleurs de femme un peu forte et pas toujours aimable sur ses épaules sans aucun cliché. Avec un charisme et un appoint digne de Melissa McCarthy ou Amy Schumer, en moins flagrant, drôle et percutant néanmoins. Le sujet du surpoids a déjà été bien mieux traité et avec bien plus d’humour dans « L’amour extra-large » avec Gwyneth Paltrow il y a vingt ans. Et on pourra trouver à redire sur le fait que l’actrice n’est pas vraiment une obèse non plus. Ici on est dans une chronique plus que dans une comédie (on rit très peu voire pas) ou un drame (l’émotion reste en surface, même si on éprouve de l’empathie pour l’héroïne). Ce qui n’est pas un défaut de prime abord mais rend le film encore plus anecdotique.
On suit donc les pérégrinations de Brittany qui, après une visite chez le médecin, décide de prendre son poids et son physique en main. Ce qui va entraîner des chamboulements dans sa vie surtout qu’elle se met en tête de faire le marathon de New-York, un marathon qui n’est au final pas du tout le sujet du film et c’est dommage. On peut en revanche louer la psychologie plus fouillée qu’à l’accoutumée de la plupart des personnages. Celui de Britanny bien sur dont on comprend bien les remous intérieurs entre impression d’une meilleure perception de la société vis-à-vis d’elle dû à la perte de poids et plus grande acceptation de soi-même. Il y a plusieurs séquences vraiment éloquentes et réalistes qui respirent l’authenticité et le vécu. Des séquences à l’analyse psychologique fine comme celle de la dispute avec la colocataire ou celle avec la jeune fille encore plus forte que Brittany. Mais tout cela est emballé dans un enchaînement de séquences anodines et banales. Et pas vraiment de quoi sortir ce long-métrage d’un fatras de productions du même genre. On regarde donc « Brittany runs a marathon » baigné dans une certaine torpeur et le film ne laissera pas, loin s’en faut, un souvenir impérissable.
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