À chaque Halloween, ce genre de films d'épouvante fait surface dans nos cinémas. Certains sont mémorables, d'autres oubliables, mais on n'y échappe pas; à l'Halloween, il nous faut des cris, du sang et des meurtres! Happy Death Day se situe entre l'oeuvre mémorable et celle plus oubliable. Sans être une réussite sur toute la ligne, le film d'horreur exécute une recette éprouvée et s'en tire plutôt bien malgré ses clichés et quelques lacunes évidentes au niveau de sa trame narrative.
Probablement pas assez sanglant pour être considéré comme un « slasher movie », Happy Death Day offre quand même de multiples frissons. L'héroïne meurt de suffisamment de manières différentes pour plaire aux amateurs d'horreur et le long métrage propose aussi un aspect comique qui n'est pas à négliger. Cette idée du jour de la marmotte (la protagoniste se réveille le même jour chaque fois qu'elle est assassinée) génère autant de rires que de sursauts. Un film d'horreur angoissant, mais qui ne se prend pas complètement au sérieux, c'est assez rafraîchissant.
Certains seront, par contre, peut-être agacés par le fait que le film n'assume pas son genre. Est-ce une comédie, un drame, une romance, un suspense d'épouvante, un thriller? Happy Death Day est un habile mélange de genres, mais comme il a été vendu comme un film d'horreur, il se pourrait que l'histoire d'amour ou le drame vécu par la protagoniste dérange les irréductibles.
L'actrice Jessica Rothe fait un travail impeccable dans le rôle principal. Son personnage de Tree est aussi crédible en tant que petite garce qu'en tant que jeune femme pénitente et magnanime. Elle est aussi particulièrement convaincante dans les scènes de tension ou lorsqu'elle tente d'échapper à son bourreau. Israel Broussard, qui interprète le « bon gars », celui qui s'occupe de la belle éplorée plutôt que de profiter de ses attraits, se démarque également au sein de la jeune distribution de Happy Death Day.
Bien sûr, il y a bien des choses qui clochent au sein de cette histoire répétitive. Les douleurs supposées du personnage décroissent ou augmentent selon les inspirations du scénariste et il y a parfois quelques incongruités au niveau de la temporalité. Évidemment, choisir une trame narrative de cet acabit (revivre le même jour) est risquée. Mentionnons, par contre, que dans l'ensemble le récit est cohérent et amusant. L'heure trente que dure le film file en un temps record.
Cette Halloween, Happy Death Day est un choix de sortie judicieux. Pas de cauchemars en vue, mais un sanglant plaisir assuré!