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Boîte cadeau.
Attachez vos ceintures! Et non pas parce que ce thriller français très ambitieux va se passer dans les airs mais parce qu’il déroule son suspense imparable et ses chausse-trapes presque sans faiblir durant plus de deux heures. Nous ne sommes donc pas dans un film hollywoodien avec un avion comme décor, à l’instar de « Flight Plan », « Non-stop » ou encore « Air Force One », des thrillers ou films d’action du samedi soir sympathiques mais plutôt légers. Non, « Boîte noire » fait certes penser à certains films américains mais plutôt ceux de la mouvance paranoïaque des années 70 et 80 avec manipulations, trahisons, complots gouvernementaux et prises d’intérêts à la clef. Et cela fait d’ailleurs plaisir de voir un film qui prend un personnage dit complotiste comme héros, un personnage qu’une majorité croit fou mais qui a bien évidemment raison à force de preuves et d’évidences. Vu la kabbale actuelle injustifiée concernant ce terme et l’utilisation de ce mot à tort ou à travers lorsque quelqu’un n’est pas d’accord, c’est courageux.
Avec ce film français à gros budget, on célèbre les retrouvailles du duo Yann Golzan derrière la caméra avec Pierre Niney devant, cinq ans après un autre thriller, littéraire et d’usurpation d’identité celui-là : « Un homme idéal ». Et le cinéaste montre encore une fois qu’il sait filmer (il a aussi réalisé l’excellent et méconnu survival « Captifs » il y a dix ans, un film de genre rare pour le cinéma français). En effet, Gozlan n’a strictement rien à envier à ses cousins américains et fait preuve d’une réalisation ample et impressionnante digne des plus grands. L’ambiance procurée par les images est froide, clinique et sombre. Elle colle parfaitement à cette histoire. Le climat est angoissant au possible et l’atmosphère anxiogène comme jamais. On ne sait qui croire et qui est quoi et c’est plutôt plaisant car on ne voit rien venir. Le spectateur en vient même à douter de la santé mentale du personnage principal bien qu’on s’identifie à lui. Nous sommes avec lui mais plus le film avance et plus la folie le gagne on ne sait pas toujours si on peut véritablement s’y fier.
On retrouve aussi avec plaisir Lou de Laâge en femme carriériste et amoureuse physiquement transformée et clinquante, l’apport bienvenu d’une touche féminine dans ce monde d’hommes. Un monde peu connu que celui du BEA et des grandes compagnies aériennes qu’il fait plaisir de découvrir même si c’est par le biais d’un crash et des investigations qui en résultent. Les arcanes de l’aviation sont ainsi décortiqués et documentés de la meilleure des façons. Tout comme il est appréciable de voir le travail effectué sur le son et l’acoustique vu que c’est le métier du personnage principal, un peu comme François Civil dans « Le Chant du loup ». Il y a tout de même quelques longueurs notamment dues à une fausse piste qui dure près d’une heure. C’est un peu trop. La mécanique du scénario à priori prévisible nous surprend pourtant parfois surtout grâce à un final inattendu et nihiliste au possible, qui colle bien à l’ambiance. Le script se veut peut-être un peu trop malin parfois mais « Boîte noire » demeure un film réussi et maîtrisé de bout en bout.
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Un thriller enlevant!
Rarement vu un thriller francais aussi efficace. Un enquêteur du BEA essaie de percer le mystère d'un écrasemet d'avion. Le suspense se poursuit jusqu'à la fin. La distribution est réussie et la musique de Philippe Rombi est envoutante à souhait! Bravo!