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Blonde
Un chef-d'oeuvre brutal et bouleversant...L'oscar pour Ana de Armas.
Dark blonde.
Après le flamboyant - et très réussi - biopic « Elvis », fastueusement mis en scène par Baz Luhrmann, voici une seconde icône culturelle de l’Histoire américaine qui a son biopic cette année. Il s’agit de Marylin Monroe et le sien est tout aussi peu conventionnel qu’a pu l’être celui sur le King mais sur le fond aussi en plus de la forme. On peut même dire que celui-ci très particulier et va certainement faire hurler les fans de la première heure de la célèbre blonde tant il prend des chemins détournés et particulièrement retors et tortueux. C’est une adaptation d’un roman, lui-même très éloigné d’une biographie exhaustive qui serait fidèle aux faits. Et ceux qui vénèrent le mythe Marylin Monroe en seront clairement pour leurs frais et risquent de cirer au loup mais il est plaisant de voir que le genre du biopic peut aussi sortir des ornières bien trop balisées de ces films à Oscars tous presque identiques dans leur déroulé. On peut ne pas aimer, c’est certes très exigeant, très film d’auteur; mais la proposition du cinéaste rare qu’est Andrew Dominik est conforme à sa filmographie précieuse et à son style. Une œuvre rare, puissante et incandescente. Malade aussi, comme l’a pu l’être sa star.
Le cinéaste nous propose donc un kaléidoscope d’images et de séquences toutes plus folles les unes que les autres où les ratés sont rares et pour la plupart sublimées par ces allers retours entre la couleur et le noir et blanc ou entre un format carré qui s’étire pour se rétrécir à nouveau. Par cette alternance de rêve, de cauchemars et de réalité(s). « Blonde » est un maelström d’instantanés de vie. Une vie broyée, une descente aux enfers et un chemin de croix caché sous le vernis du glamour et du star system. C’est comme un puzzle où chaque pièce est un fragment de la vie de la star, réel ou fantasmé. C’est le genre de traitement singulier et peu facile d’accès qui ne correspondrait pas à n’importe quelle figure célèbre mais qui colle parfaitement à la trajectoire de cette étoile filante. Norma Jean. Marylin. Une dichotomie exploitée jusque dans ses recoins les plus obscurs, jusqu’à la schizophrénie et impeccablement rendue ici. La mise en scène de Dominik est parsemée d’idées folles et surtout de beauté, une véritable œuvre d’art. On compare le film à Lynch pour ses errances fantasmagoriques et ses accointances avec « Mulholland Drive ». De notre point de vue, on a plutôt affaire à quelque chose entre le papier glacé du premier film de Tom Ford, « A single man », mais un papier chiffonné, déchiré. Ou alors au côté évanescent et hypnotique de la Sofia Coppola de « Virgin Suicides ». Mais, surtout, on pourrait se demander si l’illustre Terrence Malick n’est pas derrière la caméra, réalisant son premier biopic empreint de tragédie, tant ce film de près de trois heures lui ressemble dans son montage monumental et complexe et ses facéties visuelles (la plupart magnifiques). Les séquences belles à se damner mais tristes à en déprimer se succèdent. De celle, inaugurale, avec la mère, l’incendie sur les collines de LA et la tentative de meurtre en passant par ce ménage à trois fantasmé entre la star le fils de Charlie Chaplin et son ami. Une succession de plans incroyables et beaux qui confinent au merveilleux et prouvent la force du cinéma tout entier.
La dernière heure, quand la star perd les pédales sous les cachets et la folie, est plus erratique et difficile. On peut la trouver un peu longue. Mais demeure la prestation bigger than life d’Ana de Armas, en route pour l’Oscar de la meilleure actrice. Le type de prestation complètement dingue et renversante à la Marion Cotillard de « La Môme » ou de encore de celle de Charlize Theron pour « Monster ». Elle est Marylin jusqu’au bout des ongles et on suppose une préparation et un tournage d’une intensité folle. Certaines séquences sont dures et rapproche parfois « Blonde » d’un cauchemar éveillé flirtant avec l’horreur. Mais il a le mérite de traiter quasiment toutes les thématiques ayant rapport avec la vie de la star et de croquer chacun des moments phares et cultes lui attenant (la célèbre jupe au vent, le « Diamonds are the girls bestfriend » ou encore la rencontre avec le Président dépeinte comme un film porno horrifique). On assiste à l’absence de ce père qui marquera la vie de la jeune Norma Jean au fer rouge, à un monde du cinéma patriarcal et plein de masculinité toxique qui va abuser d’elle et la détruire en passant par les hommes qui ont jalonné sa vie ou encore la folie, presque héréditaire, d’une mère qui ne voulait pas d’elle. La psychologie de la star est fouillée et mis en branle sous tous ses asepects. Un très grand film de cinéma (d’ailleurs à voir en salles, où il est présenté dans quelques villes pour plonger vraiment dans cette itération) vu comme une interprétation fantasmée et plongée dans le noir d’une star qui a marqué l’inconscient collectif comme jamais. Mais à réserver à un public averti tant tout cela est dépressif et vraiment pas fait pour tous les publics. Un biopic loin d’être classique.
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Le danger de la célébrité
Exploitant la déviation d’une vedette obscurcie par une succès qui la surpassé , de loins , la psychologie du personnage emblématique est extrêmement bien soutenue par l’actrice principale. Avec une sublime direction photographique en noir et blanc se juxtaposant à ceux en couleurs , ceci est un point principal de la beauté de l’œuvre. Touts en retraçant un tumultueux parcours biographique , ses multiples relations tout autants mitigé n’a pas eux autant d’impact à l’écran de celle de mère fille . Un scène poignante . Sérieusement plus de nudité que de sexe , tout cela est d’après moi justifié par un personnage troublé par une célébrité envahissante qui se veut simplement retrouvée une vie plus normal . A voir si vous êtes amateur de son œuvre ou simplement par simple curiosité t’elle que moi , je n’est pas tant de conseil , il faut être en capacité d’en tirer sa propre idée globale du film .