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A surprising enjoyable moment for me
This movie surprised me because, like many I taught, I knew the story of the Blackberry. But, like what an amateur moviegoer wrote, this movie is so well made, and acted that it makes you relive this impossible dream that was the Blackberry. You learn why it was impossible ... And learn that the window of opportunities that Rim was exploiting, although still there, was moving away from them. Just like they had done with their products, moving the cell phone industry from selling minutes to a subscriber base, Apple products were moving the market towards all in experience & away from subscribers towards a data plan. The acting is perfect to make you feel the complex of emotions that this electronic engineer, who founded RIM, created the Blackberry must have been feeling under his geeky appearance.
Feu de paille.
Dans l’immensité des possibilités du septième Art, il y a le genre très prolifique (et parfois devenu balisé et, à quelques exceptions près, plus que prévisible) de la biographie d’une personne connue ou ayant fait quelque chose de mémorable : c’est le fameux biopic. Cela peut aller de la vie d’un scientifique comme Stephen Hawking avec « La merveilleuse histoire du temps » à celle d’un chanteur ou musicien, ce qui demeure l’entrée la plus souvent rencontrée d’ailleurs, avec des œuvres comme le carton « Bohemian Rhapsody » pour Queen ou encore « La Môme » pour Edith Piaf. Plus récemment, on a vu naître le biopic non pas de personnes mais de choses, matérielles ou non. Un exemple récent : la naissance de la chaussure Nike Air par Ben Affleck avec... « Air ». Et ce « Blackberry » procède de la même façon avec le téléphone éponyme au succès et à la chute retentissants en s’inspirant un peu (mais pas trop) de l’illustre, magistral et incontournable « The Social Network » de David Fincher écrit par Aaron Sorkin On y retrouve le même goût pour les dialogues qui explosent en bouche avec bonheur et ce mélange de suspense, d’humour distancié et de drame.
L’inconnu Matt Johnson, qui a écrit le scénario d’après l’œuvre de Jackie McNish et Sean Silcoff et qui réalise également là son premier film en plus de jouer l’un des rôles principaux, nous met une belle petite claque et nous captive pendant deux heures sans fausse note ni baisse de rythme. Le script qui déroule l’histoire de cette idée révolutionnaire court-circuitée en plein vol est une petite pépite d’écriture. Aucun temps mort pour suivre la naissance, les débuts compliqués, l’explosion, le succès puis la chute du Blackberry et de ceux qui ont participé à son histoire. Le déroulé est classique et similaire à beaucoup de biopics certes, mais la mise en scène énergique qui fait beaucoup penser à l’immense série HBO « Succession » est parfaite. Toujours sur le qui-vive et au plus près des acteurs, elle nous plonge en totale immersion dans cette histoire de dingue dont on ne connaissait pas tous les tenants et les aboutissants. Hormis pas mal de termes très (trop?) techniques ayant rapport à la technologie ou à la Bourse, on se passionne pour les pérégrinations de ces hommes autour de ce téléphone (d’ailleurs on a rarement vu un film sans un seul rôle féminin comme celui-ci) sans pouvoir décrocher.
Au-delà de son histoire aussi passionnante dans la réalité qu’à l’écran, « Blackberry » peut compter sur des notes d’humour bien senties fonctionnant aussi bien sur le comique de situation (la différence de tempérament entre geeks et cols blancs) que sur des joutes verbales aussi intenses et méchamment drôles que dans « The Social Network » justement. On est également à plusieurs reprises captivé et mis sous tension, que ce soit aux débuts du film lorsque les instigateurs de la chose doivent convaincre du monde que lors du dernier acte quand vient le couperet de la concurrence Apple, les désillusions du marché chinois et l’arrivée des autorités financières punitives. On pense aussi parfois aussi à la comédie politique « In the loop » dans la manière de faire et la tonalité employée. Il faut dire également que le long-métrage ne serait pas aussi bon sans de sacrés acteurs, la plupart méconnus. De Jay Baruchel en inventeur entre le marteau et l’enclume à la révélation Glenn Howerton en directeur colérique et impétueux en passant par un coucou de l’iconique Michael Ironside en directeur d’exploitation pète-sec et tyrannique, ils nous régalent. Une excellente surprise qui réussit ce qu’elle entreprend sur tous les plans!
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