************ Black Widow est présenté en salles ainsi que sur Disney+ Premium. *********
On pourrait croire qu'après 24 films, une franchise aurait du mal à se renouveler, qu'elle peinerait à rejoindre son public, mais la MCU, l'Univers cinématographique Marvel, réussit à tout coup à nous convaincre de la légitimité de sa présence sur nos écrans. Les invétérés du clan DC seront peut-être en désaccord, mais il y a dans les productions de Marvel le mélange parfait d'action, d'aventures, d'humour et de suspense qui nous garde en haleine, même si, disons-le honnêtement, les cinéphiles (toutes allégeances confondues) en ont tous un peu ras-le-bol des superhéros.
Le long métrage raconte les origines du personnage de Natasha Romanoff et la genèse du programme Veuve noire qui a fait d'elle une super-agente-espionne alors qu'elle n'était qu'une enfant. Natasha retrouve sa soeur alors que le gouvernement américain est à sa recherche (l'action se déroule entre Civil War et Infinity War) puis, ensemble, les deux femmes se lancent à la recherche de la « Red Room », l'installation où se cache la tête pensante de l'opération. Elles ont l'intention de détruire le QG et ainsi anéantir le programme qui a fait d'elles des robots à la solde du KGB.
Black Widow n'a pas lésiné sur les scènes de combats et d'action, même qu'à un certain moment, on se demande si la tension descendra d'un cran pour nous laisser le temps de respirer. On a souvent l'impression de se retrouver en plein James Bond ou Bourne. La séquence la plus impressionnante en ce sens est définitivement cette évasion de prison spectaculaire en hélicoptère sur fond d'avalanche et d'explosion. Le combat initial entre les deux soeurs, très bien chorégraphié, représente également l'un des moments forts du film de Cate Shortland.
David Harbour casse la baraque avec son interprétation à la fois drôle et touchante d'un super-soldat soviétique déchu qui regrette ses belles années à affronter Capitaine America. Il est, sans conteste, la plus belle surprise du film. L'actrice anglaise Florence Pugh, qui incarne la soeur de Natasha, mérite également des éloges pour son jeu carabiné et sincère. On pourrait même dire qu'à plusieurs reprises, elle vole la vedette à Scarlett Johansson. Au sommet de cette famille dysfonctionnelle (à laquelle on s'attache et s'identifie) on retrouve aussi une énigmatique Rachel Weisz.
Black Widow propose un équilibre intéressant et inopiné entre drame familial et thriller d'espionnage. Les 2 h 15 que dure le film s'écoulent rapidement, sans qu'on ait trop le temps de s'ennuyer. Marvel a réussi une fois de plus à nous convaincre que la folie des super-films n'est peut-être pas encore terminée [soupir].