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critique Bienvenue chez les Ch'tis
Il est clair que nous avons eu un peut peur à l’annonce de Bienvenue chez les ch’tis fait et écrit par Dany Boon traitant du nord, rien ne laissait présager à quelque chose d’exceptionnelle. Il est vrai que Dany Boon en tant que réalisateur ne nous a pas marqué, La maison du bonheur nous avait laissé un peu perplexe si ce n’est que c’est un des premiers films français à avoir été tourné avec une des dernières caméras dernières générations.
Il faut reconnaitre que Dany Boon est devenu une figure dans les régions du nord, tant il met en avance ces origines de cette région trop souvent relié à des clichés. Il faut reconnaitre que défendre la région du nord, surtout par quelqu’un qui en est natif est assez dur, au final Bienvenue chez les ch’tis est donc une comédie populaire moins honteuse que d’autres mais montrant un véritable désir de rendre hommage à cette région. Ce n’est pas pour rien que bons nombres de situations présents dans le film sont tirés du spectacle de Dany, que se soit pour la baraque à frites, «je t’appelle et j’te dis quoi» et sans oublier le fameux «hein?», certes le message s’adresse tout d’abord à ceux qui connaissent bien cette région et qui la partagent, certes le paris était difficile de s’adresser au reste de la France et ce avec les compétences de Dany Boon, il faut reconnaitre qu’on est loin d’un De Funès ou un Bourvil mais le choix de présenter la petite ville de Bergues par les yeux d’un mec du sud n’est pas anodin et se révélera bien trouver, permettant donc au spectateur de voir cette région avec des yeux neufs, le but étant de désamorcer les clichés à grands coups de surenchères et d’éclats de rires. Bienvenue chez les ch’tis s’impose donc tout naturellement comme une comédie riche et sincère, où le respect des autres et la vulgarité n’est pas présente. En sortant de la salle, on s’aperçoit que le réalisateur à réussit son paris en faisant changé les mentalités de ceux ne connaissant pas bien le nord, mais il a aussi réussi dans les chois des personnages, tous sont à tour de rôle touchants et attendrissants, seule petit bémol se trouvant du coté de Zoé Felix pas très convaincante mais comme cette dernière n’occupe pas un grand rôle, souffrant d’un rôle pas trop simple à voir à l’écran et d’un jeu un peu théâtrale, en tout autre opposition, Anne Marivin crève l’écran ne serait ce déjà par son sourire freedent. Mais n’oublions pas pour autant Boon qui crève l’écran lui aussi en réussissant une très belle adaptation et proposant même les meilleures scènes du film, on sent ainsi la volonté de Dany de s’impliquer à fond dans cette comédie. Le duo Merad/Boon fonctionne très bien, sans aller jusqu’à dire comme Veber qu’on a l’impression de revoir du Bourvil/De Funès.
Pour ce qui est du dialecte ch’timi, coir le «cheutimi» comme dirait Galabru dans une excellente scène, l’humour au sujet des différents accents sont assez périlleux à traiter tant il est difficile de ne pas tomber dans le clichés, comme la série les têtes à claques dont on retiendra avant tout l’accent québécois, sauf que Dany Boon place ici l’accent ch’tis au cœur de son film permettant via les confrontations du personnages de Kad avec ceux habitant la région apportant des scènes tordantes dont notamment une dans un restaurant pour mieux faire ressortir le potentiel que ce genre de situation apporte.
Le seul petit bémol à cette comédie bourré de bons moments, un petit quart d’heure assez faiblard qui nous feras miroiter un bon bout de temps avant de voir (et pour certains découvrir) la région du nord (si ce n’est qu’on voit un Stéphane Freiss complètement flippé) mais cela ne vaut rien à coté de la fameuse scène hilarante complètement assumé où tout les collègues de Kad font une farce à sa femme, on sent l’expérience que Boon a eu chez Weber. Les scènes comiques s’enchainent par la suite à une cadence… de la surveillance maternelle, à la tournée en vélo…. Bref bien que Bienvenue chez les ch’tis comporte quelques éléments faisant penser à une comédie française assez simple, celle-ci dispose d’un capital comique hors-norme où on rit, sourit, pleure et ce plusieurs fois dans le film.
On avait remarqué que la mode actuelle était que les pros des one-man-shows de passer réalisateurs, la plupart se cassant la gueule aussi bien au box-office que thermes de qualité, on remarque tout de même dans Bienvenue… que la réalisation manque par moment de finesse et celle-ci ne se met pas toujours au service du comique. On regrette que les efforts de mises en scène ne soient pas présents dans toutes les scènes mais le spectateur n’y fera pas attention, lui qui est pris par la séquence hilarante qu’il est en train de voir. Bienvenue chez les ch’tis à marqué les esprits et pour longtemps.