La musique est une bonne façon d'attirer l'attention des adolescents; il n'y a qu'à penser à l'immense succès d'High School Musical. Bandslam utilise les mêmes procédés usés qui ont fait le succès de tous les bons classiques pour jeunes : le premier baiser, la découverte de soi, le souffre-douleur et la capitaine des cheerleaders, on ne s'en sort pas. Mais la comédie de Todd Graff a tout de même cette touche d'humour rafraichissante et ce scénario bien ficelé qui mérite qu'on lui prête attention.
Lorsque Will Burton change d'école sa vie prend une tournure inattendue. Ce garçon, qui a toujours été le souffre-douleur des autres jeunes, se fait accoster par l'une des plus belles filles de l'école, Charlotte Banks, qui lui demande d'être le gérant de son groupe rock. Will utilisera ses connaissances en musique pour aider Charlotte et ses musiciens à remporter le célèbre concours de musique amateur Bandslam. Entre temps, il devra faire un travail avec Sa5m, une jolie jeune fille solitaire, pour démontrer à sa classe qui elle est vraiment.
Une réalisation à l'image de son public - naïve et délinquante - apporte une fraîcheur bienvenue à cette série de films pour ados contemporains qui manquaient de substance ces dernières années. Dérangeantes, peut-être, mais au moins audacieuses, certaines séquences filmées par l'oeil de la caméra d'un cellulaire nous rappellent que le réalisateur s'adresse à la génération « YouTube ». Cette même génération qui a grandi en regardant et en écoutant Hannah Montana. Cette génération qui, bien qu'elle ait vu American Pie à huit ans, n'a pas forcément envie que de blagues grossières et insolentes.
Le scénario, malgré une finale risible et certaines incongruités, est construit avec discernement et sagesse. Le personnage qu'interprète Vanessa Hudgens est par contre très effacé, quelques scènes supplémentaires auraient été nécessaires pour expliquer davantage les réactions inopinées de cette adolescente solitaire et bouquineuse. Quant à la morale, bien qu'importante dans un film de ce genre, elle est répétée presque textuellement à tant de reprises, qu'on se demande si on n'est pas en train de prendre les adolescents pour de pauvres abrutis. Tout le film repose sur cette quête identitaire, sur ce désir presque viscéral d'être apprécié par ses pairs. Aucune nécessité de le chanter ou de le présenter comme travail de fin de session, on avait compris.
Contrairement aux chansons homologues et affligeantes d'High School Musical ou d'Hannah Montana, le film fait preuve d'une culture musicale assez disparate, allant du hip-hop moderne au rock alternatif en passant par le classique. Évidemment, il ne faut pas se faire d'illusions, la plupart des mélodies d'avant-plan sont ces rythmes accrocheurs fredonnés par la voix nasillarde de Vanessa Hudgens, mais c'est un début.
Bandslam est une oeuvre sans prétention ni exigence, un film efficace qui s'adresse à un public adolescent ou nostalgique des premières fois. Aucune performance spectaculaire, aucun exercice de style éblouissant, juste des jeunes ordinaires faisant de leur mieux pour apprendre à vivre.
Bandslam est une ?uvre sans prétention ni exigence, un film efficace qui s'adresse à un public adolescent ou nostalgique des premières fois. Aucune performance spectaculaire, aucun exercice de style éblouissant, juste des jeunes ordinaires faisant de leur mieux pour apprendre à vivre.
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