Chers cinéphiles,
Love, Simon dépeint avec sensibilité et douceur la sortie du placard d'un adolescent. Le secondaire n'est pas un endroit où la tolérance et la mansuétude viennent de soi. Généralement, ce genre de sujet est abordé de façon plus sévère et déchirante. Le film - et le roman original (Simon vs. the Homo Sapiens Agenda) - a plutôt choisi de traiter du phénomène avec humour et légèreté. Tout n'est pas toujours gai dans le monde de Simon (essayer d'omettre le jeu de mots douteux ici), mais le protagoniste choisi d'affronter ses peurs et de s'afficher comme il est, quoi qu'il en soit. Simon est un modèle (pas quétaine ni prêchi-prêcha) de courage et de tolérance.
Nick Robinson réussit à rendre son alter ego ultra sympathique. On voudrait tous être le meilleur ami de Simon. D'ailleurs, jamais le personnage n'est dépeint comme une victime. Il a des parents adorables, joués avec justesse par Jennifer Garner et Josh Duhamel, des amis cool qui l'acceptent malgré ses différences et beaucoup d'ambition. L'ensemble de la distribution s'avère tout aussi charismatique et attachant. Seul le personnage du directeur de l'école - une caricature peu flatteuse d'un célibataire dans la quarantaine - manque de nuances.
Le long métrage comprend énormément de références actuelles qui ne peuvent être comprises (ou presque) que par la génération Y ou Z. Un langage sous-jacent que les ados peuvent se vanter de connaître mieux que leurs parents. On apprend, par exemple, que Simon a eu son éveil sexuel grâce à Daniel Radcliffe alors que son confident lui révèle que c'est à cause de John Snow dans Game of Thrones qu'il a compris qu'il était homosexuel. Ce genre de pointes d'humour cocasses parsèment le film et le fait briller encore davantage.
Le réalisateur Greg Berlanti a fait du bon travail afin de rendre son film charmant et épanouissant. On aurait espéré encore plus de moments ludiques, comme cette chorégraphie inattendue à l'université, mais on comprend l'intérêt de garder la chose la plus authentique possible.
Love, Simon fait partie de ces perles rares du cinéma américain qui pose un baume sur nos coeurs meurtris et un sourire sur nos visages trop souvent déconfis. Cette comédie romantique vous emplira d'un bonheur pur, simple et vrai. Aucune raison de se priver de ça!
- Affectueusement, Elizabeth