Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
J'aime Beaucoup Céline Bonnier et le parc des Adirondack
3.5
Nord d'Albany
Déçu...
Scénario assez pauvre. La réaction des personnages à certains événements est parfois bizarre. Jeu des acteurs par ailleurs excellent.
Au sud de Montreal.
Marianne Farley s’est faite connaître avec son immense court-métrage, « Marguerite », qui narre le souvenir de l’amour lesbien d’une dame d’un certain âge, amour dont elle se souvient lors des visites de son assistante de vie. Beau, juste et pudique, ce film a fait le tour du monde et des festivals et a même été sélectionné aux Oscars. La cinéaste a depuis écrit son premier film, qu’elle a eu bien du mal à mettre en place avec la crise sanitaire, du tournage il y a deux ans, à sa sortie le mois prochain. « Au nord d’Albany » est donc un film québécois qui revient de loin. Entre thriller et drame, le long-métrage nous parle de la fuite d’une famille, suite à un événement tragique, de Montréal vers la Floride, qu’une panne de voiture va obliger à rester dans un petit village montagneux près de la frontière. Et il nous conte surtout les difficultés de la parentalité, ici avec deux familles monoparentales à l’effet miroir.
Si le début, plein de tension et de mystère, commence fort et nous happe dès les premières images, la suite de « Au nord d’Albany » n’est pas du même acabit. Attention, le film est très loin d’être mauvais ou raté. Il y a une finesse d’écriture dans les personnages, leurs relations et les situations qu’ils vont expérimenter. On sent la naissance définitive d’une cinéaste qui porte un soin tout particulier à ses images et sa mise en scène, ample ou plus intime selon les besoins. On ne retrouve pas trop non plus des tics d’un certain cinéma québécois d’auteur et Farley met en scène une histoire plutôt ambitieuse. Néanmoins, après une amorce intrigante et un début de haute volée, le film a tendance à faire du surplace un peu comme ses personnages.
Certains développements du scénario ne sont en effet pas toujours très crédibles ou peu probants. Les rapports mère ou père enfants sont bien vus, rien à dire de ce côté-là, mais c’est parfois les réactions des personnages qui laissent à désirer (la fuite de Montréal au vu de la raison semble quelque peu extrême ou encore l’histoire du cahier). Ensuite, si Céline Bonnier nous offre une interprétation de haute volée tout comme le petit Elliot Plamondon, la caution humour réussie du film, on est moins convaincus par la prestation de la jeune Zineb Blanchet, aux expressions un peu limitées dans le mutisme caricatural. Au final, l’histoire est belle mais elle abandonne trop vite le versant thriller qui apparaît au final accessoire. « Au nord d’Albany » est maîtrisé sur la plupart de ses aspects mais on n’est pas toujours convaincu des directions qu’il prend (ou plutôt ne prend pas). Et à partir d’une heure, le film se traîne. Il n’empêche qu’on a hâte de voir la suite des projets de cette cinéaste assurément douée.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.
A être vu !
J'ai eu la chance de voir le film en avant-première à Gatineau. Film touchant, drôle, réaliste, romantique et triste. Félicitations aux acteurs ils sont très bon dans leur rôles. Je le recommande fortement!