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Justesse et vitesse
Visuellement agréable. Les acteurs jouent de façon robotiques, mais c'est voulut. Mélange entre une pièce de théâtre et un film. Les effets spéciaux sont assez mauvais, mais c'est assumé. Beaucoup de choses inexplicables. On fini par se dire que c'est une autre dimension et tout devient logique.
Tellement complexe et simple.
Caillou City.
Eh bien, avec cet « Asteroïd City », il semblerait clairement que Wes Anderson commence à tourner en rond et qu’il soit tombé en panne sèche d’inspiration (poétique et thématique). Bien sûr sa maestria visuelle est toujours là, reconnaissable entre toutes. On retrouve sa science des cadrages millimétrés au sein d’une mise en scène ultra stylisée (et de toute beauté), ses fameux décors en carton-pâte totalement assumés qui donnent à ses œuvres un charme suranné et ce côté immensément théâtral qui fait sa patte. Mais il y aussi ces dialogues frôlant l’absurde baignés au sein de cet humour pince-sans-rire et décalé, un humour qui fonctionne d’ailleurs un peu moins bien ici. Et toutes ces répliques sont toujours débitées par une grande famille d’acteurs qui lui est fidèles ainsi que toute une palanquée d’autres qui vendraient leur mère pour tourner avec lui - le cinéaste étant aussi côté que le Woody Allen de la grande époque – et qui n’ont parfois que quelques lignes de dialogue. Bref, sur ces aspects-là, rien n’a réellement changé : tout Hollywood est là et c’est toujours aussi beau à contempler sur la forme.
Mais ce qui est beau n’est pas forcément passionnant et cet « Asteroïd City » en est le parfait exemple : un objet de goût mais presque totalement vide de sens et sans beaucoup de saveur. Après le tout aussi décevant « French Dispatch », Anderson remonte un peu la pente mais reste toujours dans un creux. Comme si le réalisateur était en manque d’inspiration et se regardait filmer. Il n’y a qu’à voir la mise en abyme théâtrale coulées dans des séquences en noir et blanc : elles sont complètement inutiles. Et, en plus, elles ralentissent le récit et nous laissent la désagréable impression d’avoir déjà vu et revu ce type de procédé, souvent ailleurs mais également chez lui. On a le sentiment net et peu engageant de regarder une succession de courts-métrages montés les uns à la suite des autres avec des thèmes ciblés. Ici ce sont les années 50, les aliens et l’espace et les Etats-Unis. « Vous avez une heure et quarante-cinq minutes monsieur Anderson, tournez toutes vos idées et collez-moi cela! » aurait pu dire un producteur véreux et peu regardant sur la qualité. Sauf que c’est un long-métrage censé avoir une histoire et une narration et qu’elles sont quasiment aux abonnés absentes.
Et c’est surtout là que le bât blesse. Qu’a-t-on voulu nous raconter? Il n’y pas de liant dans cette espèce de chronique rétrofuturiste. Si certaines vignettes nous décrochent quelques sourires, on reste la plupart du temps étranger devant cet objet de cinéma. Doit-on y voir un parallèle avec ce qui s’est passé à Roswell? Ou alors durant le Covid? Ou encore une parabole sur nos rêves d’enfants? Ou rien de tout cela ? A ce niveau, « Asteroïd City » demeure un mystère si on est d’humeur tolérante et un pétard mouillé si l’on est plus virulent. Les idées de génie du cinéaste (la scène de l’alien, la superbe topographie du lieu des évènements, ...) sont noyées dans une sorte de léthargie contemplative destinée à s’émerveiller devant ses talents d’esthète. Mais ceux-ci ne font pas tout et ce nouveau film en est le triste exemple. L’ennui n’est pas si loin et le souvenir des magnifiques « La famille Tenenbaum » ou « Moonrise Kingdom » pour ne citer qu’eux s’estomperait presque. Comme si « The Grand Budapest Hotel » était son dernier grand film ou chef-d’œuvre. Il est donc grand temps de se renouveler... ou de faire une pause au risque de perdre ce qui faisait son identité au cinéaste.
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Un pur plaisir fantasmagorique
J'ai aimé ce film parce qu'il me donnait l'impression de voir le rêve de quelqu'un qui justement rêve à quelque chose d'autre...impressionniste & surréaliste surimposé l'un à l'autre et dans l'autre. Certes je comprends que cela désoriente plusieurs ...y comme chercher un fil de la trame narrative d'un rêve ...ce n'est qu'avec la méthode psychanalytique que l'on peut les comprendre vraiment ...mais pour un film se serait trop de temps et d'énergie. 8/10.
This movie would disorient many as the narrative framework should taken as a dream within a dream, add a large dose of Impressionism and a little surrealism, you will add up, if you have talent with the visual reality of this movie. The colour, the music, the rhythm of this movie was a pleasure to watch and just let yourself go in this out of touch world that tell a lot about our inner working. 8/10