Astérix et Obélix : L'empire du milieu

Si cet opus ne tutoie pas les sommets atteints par Alain Chabat en 2002, il possède quelques qualités bienvenues.

Réalisé par Guillaume Canet, « Astérix et Obélix : l'Empire du milieu » se révèle divertissant mais manque de modernité, d'irrévérence et de folie.

Quant aux personnages principaux, et même si on craignait le pire, force est de constater que Gilles Lellouche chausse fort bien les souliers d'Obélix, avec un regard et une moue qui séduisent d'emblée. Et Guillaume Canet, quoiqu'un brin plus effacé, fait aussi un excellent Astérix. Nos deux Gaulois sont des amis dans la vie et leur complicité transparaît.

Guillaume Canet en Astérix inquiet et Gilles Lellouche en Obélix faillible renouvellent l'image du couple d'irréductibles Gaulois pour cette honorable virée en chine.

Réalisé par Guillaume Canet, le nouveau film mettant en scène les personnages d'Uderzo et Goscinny multiplie sans convaincre sketchs et vedettes, de la chanteuse Angèle au footballeur Zlatan Ibrahimovic.

La grande et bonne surprise du film, c'est Gilles Lellouche. Il embrasse le rôle d'Obélix avec une gourmandise palpable.

Le scénario tient la route (de la soie) : humour dans l'esprit de la BD, dépaysement et aventures garantis, tout en se recentrant sur Astérix et Obélix. Mention spéciale à Gilles Lellouche, qui parvient, par sa tendresse enfantine, à éclipser Gérard Depardieu.

Une partie du cahier des charges nous convient : les clins d'oeil à l'actu abondent, les jeux de mots aussi. (...) Les limites, c'est le reste de la charte : des effets spéciaux à foison mais parfois limites, un récit trop sage et trop peu surprenant, et l'éparpillement d'innombrables guest-stars à l'impact inégal (...).

Certes, cette nouvelle aventure ne marquera peut-être pas autant l'histoire que la reprise d'Astérix et Obélix : mission Cléopâtre (2002). Mais elle demeure toutefois un bon divertissement qui saura alimenter les admirateurs des personnages de René Goscinny et Albert Uderzo

Les nombreuses stars placées sur l'affiche ne font pour la plupart qu'un petit tour et puis s'en vont. Escalades, évasions et combats à petits nombres en milieu restreint ponctuent ce long périple vers ce pays aux nombreux royaumes combattants.

Sans atteindre la folie contagieuse de l'opus d'Alain Chabat, Guillaume Canet égaye l'hiver avec un honnête divertissement familial et nous offre un instantané de la pop culture française de 2022.