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Du beau, du bien, sans pathos.
C’est ce qui s’appelle un sacré feel-good movie comme on en voit rarement. De la joie, de la bonne humeur, des belles valeurs et du bonheur prodigués en film! À la lecture du synopsis, on aurait pu s’attendre à une guimauve destinée à faire pleurer dans les chaumières les amoureux des animaux mais il n’en est rien même si l’émotion est au rendez-vous à bien des égards. « Arthur the King » nous narre une incroyable histoire vraie mettant en avant à la fois le sport et la relation entre un homme et un chien. Si le maître étendard de ce type de film reste « Hatchi » qui s’inspirait également de faits réels, ce dernier poussait le curseur des larmes (et du larmoyant) à son paroxysme. Et le faisait bien tant on appréciait pleurer devant l’histoire de ce chien fidèle à son maître incarné par Richard Gere. Mais ici, tout le côté pathos d’une relation préexistante est soigneusement évité pour se focaliser sur l’incroyable relation qui se créé entre ce chien et de ce sportif dont les destinées vont finir par se rejoindre par le plus grand des hasards.
D’un côté et en amont, on découvre une discipline peu connue et très physique : les compétitions de course d’aventures. Un mélange de sports comprenant course, kayak, escalade et vélo en équipe et qui demande beaucoup de préparation et d’abnégation. Contexte difficile, peu de repos et pratiques multiples dans des conditions naturelles parfois capricieuses. Certaines séquences mettant en scène la compétition sont d’ailleurs particulièrement retorses et impressionnantes et permettent de rendre compte de la difficulté, du niveau d’entraînement et du degré de dépassement de soi-même nécessaires et inhérents à une telle aventure. On pense à celle de course sous la pluie mais surtout à celle, presque invraisemblable, de tyrolienne dans les airs avec un vélo pendu au bout du corps. Totalement angoissant tant le danger présent et le calme et la justesse d’exécution obligatoires pour réussir ce tour de force est bien représenté. « Arthur the King » se positionne donc autant comme un film d’aventures exotiques et dépaysant mettant en exergue les sports et les valeurs qu’il véhicule. Et notons qu’ici la compétition est saine et on a rarement vu des sports montrés sous un jour si propre au cinéma et cela fait du bien.
Puis, à mi-chemin, ce chien maltraité qui va s’attacher au personnage principal incarné par un Mark Wahlberg (décidément agréable et crédible dans tous types de rôle) entre en jeu. Cet animal plein de ressources mais mal en point va devenir la mascotte impromptue de leur équipe et bien plus encore. Le film vire alors vers le drame animalier avec beaucoup de pudeur et de sobriété. Et sans jamais forcer « Arthur the King » nous prend aux tripes et nous émeut. Jusqu’aux larmes. Les scènes avec ce chien attachant sont belles, simples et d’un naturel confondant. Et ce long-métrage d’une pureté qui confine au sublime de nous porter avec ces belles valeurs, ces bonnes ondes et ces beaux (et non pas bons) sentiments. Il passe vite, nous réchauffe le cœur, nous fait voyager et s’avèrerait presque un antidote à la sinistrose ambiante et à tout état dépressif. Un bien beau film pour une bien belle histoire touchante et pleine de justesse qui donne envie de croire (de nouveau) en l’humanité.
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